Publié le 15 May 2018 - 10:58
POLE URBAIN DE DIAMNIADIO

Les populations de Dény Malick Guèye inquiètes pour leurs terres

 

L’angoisse et l’inquiétude sont les sentiments les mieux partagés dans le village de Dény Malick Guèye. Une situation qui a poussé ses habitants à sortir dans la rue pour montrer leur courroux. Le terreau de cette colère reste la boulimie foncière au niveau du Môle urbain de Diamniadio. La délégation a fini de s’emparer presque de 90 % de leurs terres, selon les populations. Une situation qui fait d’ailleurs que le village ne peut plus s’étendre.

Daouda Ndiaye, le coordonnateur du mouvement Dène Jogna, signale que ‘’le délégué général aux Pôles a dit que l’on a réservé une partie trois fois supérieure à Dène, alors que nous, habitants du village, ne savons même pas où se trouve cette superficie dont il parle. Nous nous posons la question de savoir si cela est avéré’’. Pis, rapporte le porte-parole de la population, ce sont des espaces agricoles qui disparaissent, alors que ‘’la population de Dény Malick Guèye est essentiellement constituée de cultivateurs. Les familles parviennent à subvenir à leurs besoins uniquement grâce à ces terres qu’elles exploitent. Les femmes ne peuvent plus s’adonner à leurs activités, parce que toutes leurs terres ont été spoliées’’.

Aujourd’hui, la population du village s’insurge contre ‘’le dilatoire’’ des responsables du Pôle urbain de Diamniadio. ‘’Notre manifestation est une interpellation au délégué qui, depuis longtemps, joue au dilatoire malgré les multiples négociations’’, a déclaré Daouda Ndiaye. Ce qui est, selon lui, corroboré par une de ses récentes sorties pendant laquelle il affirmait que ‘’ces terres sont abandonnées’’. Las d’attendre d’entrer dans leurs droits, les habitants de Dény Malick Guèye exigent des explications de la part du délégué général aux Pôles Seydou Sy Sall, sur l’espace réservé à l’extension de leur village. Sinon, ont-ils fait savoir, ‘’nous allons passer à une vitesse supérieure. Nous nous doterons de tous les moyens pour avoir gain de cause’’.

Du côté de la délégation, l’on affirme qu’il n’y a jamais eu d’expropriation. De l’avis de Seydou Sy Sall, c’est une série de décrets qui régit la création du pôle urbain. Mais, renseigne-t-il, avant le démarrage des travaux, ‘’l’Etat était conscient du fait qu’il y a des villages qui jouxtent le pôle. Et pour tous ces villages, des terres ont été réservées pour leur extension’’.

 

Section: