Publié le 8 May 2018 - 16:33
POLITIQUE PUBLIQUE

Le Pse théorise sa 2e phase

 

Après un quinquennat de mise en pratique, le Plan Sénégal émergent (Pse) réfléchit sur comment amorcer un nouveau tournant, le second, avec comme terme l’an 2023.

 

Après une phase diagnostic, il y a deux mois, le Plan Sénégal émergent (Pse), qui amorce son 2e tournant pour 2019-2023, a théorisé le passage à l’échelle, hier. Les défis et les contraintes ont été identifiés dans la formulation de la stratégie pour mettre à bien ce référent des politiques publiques adopté depuis 2013. Même si c’était ‘‘un moment fort pour faire une analyse exhaustive et sans complaisance de la mise en œuvre des réformes, projets et programmes du Plan Sénégal émergent sur la période 2014-2018’’, le passage à l’échelle pour 2023 est à l’ordre du jour. D’après Pierre Ndiaye, Directeur général de la Planification et des Politiques économiques (Dgppe), représentant le ministre Amadou Ba, la première phase de la politique publique sénégalaise a été convaincante.

‘‘Il convient de noter que des résultats probants sont enregistrés en termes de santé, de protection sociale et notamment de croissance économique, avec un taux supérieur à 6 % ces dernières années’’. Pour trois jours, ils vont penser les modalités de la mise en pratique de la 2e phase du Pse. Eclaté en quatre commissions nationales de planification (transformation structurelle de l’économie, capital humain et protection sociale, gouvernance, paix, sécurité, financement et suivi-évaluation).

Après la phase de diagnostic, la hiérarchisation des contraintes a permis d’identifier 48 goulots d’étranglement que les participants (administration, élus, société civile, universitaires, partenaires au développement) vont s’atteler à démêler  pour assurer le succès du Pse.

 Entre autres, l’inefficacité des investissements publics, la faible valorisation du capital humain, la faible sophistication des produits exportés, le faible accès à l’énergie en milieu rural, la problématique de l’emploi des jeunes, à la persistance de la pauvreté, à l’insuffisance du financement privé dans les projets de type Ppp, à la complexité du système fiscal, le déficit d’infrastructures... ‘‘Si nous voulons réussir le pari de l’émergence, nous devons, entre autres, mettre l’accent sur l’accumulation du capital humain, le relèvement de la productivité totale des facteurs, la résilience des populations face aux effets du changement climatique, la promotion, l’équité et l’égalité de genre, la recherche et l’innovation, la gouvernance dans toutes ses dimensions et la lutte contre la pauvreté’’, a déclaré Pierre Ndiaye.

A terme, l’identification des défis majeurs et des opportunités, la définition des stratégies, la proposition des cibles des indicateurs, les facteurs de succès et de risque sont attendus de ces conclaves de trois jours.

OUSMANE LAYE DIOP

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