Publié le 22 Jul 2015 - 11:54
PORTEE DISPARUE DEPUIS LA VEILLE DE LA KORITE

Fatou Thiam a été retrouvée les mains ligotées et vivante

 

Kidnappée la veille de la korité, Fatou Thiam, une jeune élève de 18 ans, est retournée depuis hier auprès de sa famille. Elle a réussi à déjouer la vigilance de ses ravisseurs qui voulaient une rançon de 500 000 F.

 

Fatou Thiam est une élève en classe de Seconde au lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall de Saint-Louis. Elle était introuvable, depuis la  veille de la fête de Korité. Depuis hier, elle est retournée auprès des siens et pourra passer les épreuves du BFEM, si elle se remet du traumatisme de son enlèvement. La jeune fille de 18 ans a déjoué la vigilance de ses ravisseurs et s’est enfuie. Elle a été retrouvée, hier matin, à Rao, une localité distante de quelques kilomètres de la ville de Saint-Louis, sur la route qui mène à Dakar, les mains ligotées.

La veille de la korité, Fatou Thiam s’était rendue au marché, dans la nuit, pour récupérer ses habits. Son jeune cousin Serigne Saliou l’accompagnait. Sur le chemin du retour, ils se sont rendu compte qu’ils étaient suivis, alors qu’ils avaient emprunté une ruelle très sombre. Sans demander leur reste, Fatou Thiam et son cousin ont pris leurs jambes à leur cou. Une fois dans une rue éclairée, Serigne Saliou a remarqué que Fatou Thiam n’était plus derrière lui. Il est allé alerter la famille. Qui à son tour a saisi la police et les sapeurs-pompiers. Les recherches n’avaient rien donné. De jour en jour, l’espoir de retrouver Fatou Thiam s’amenuisait pour la famille. Elle a réapparu hier.

L’élève raconte qu’elle a pris la tangente au moment où ses kidnappeurs étaient entre les mains de Morphée. Toutefois, elle ne peut pas identifier le lieu où elle a été gardée. « Je me suis échappée quand ils dormaient. J’ai parcouru une longue distance, avant de me cacher dans une maison », déclare-t-elle. C’est cette famille qui a alerté la police. Interrogée par les enquêteurs sur ses ravisseurs, Fatou Thiam dit n’avoir pas eu le loisir de les dévisager. Toutefois, elle a renseigné avoir été enlevée par trois hommes accompagnés de deux femmes.

Une rançon de 500 000 F CFA

Il faut dire que la police avait déjà trouvé une piste, grâce à un journaliste de la radio Téranga. Ce dernier s’était rendu dans la maison familiale de Fatou Thiam, au quartier de Diamaguène, près du lycée Charles De Gaulle, à l’annonce de la disparition.  Alors qu’il y était, les  ravisseurs ont appelé et demandé une rançon de 500 000 francs. A défaut, ils menaçaient de tuer leur otage. Le journaliste a eu le réflexe de faire un enregistrement. 

Des faits similaires ont eu lieu dans la même localité de Rao.

FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)

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