Publié le 12 Nov 2017 - 22:54
POUR AVOIR QUALIFIE L’HOPITAL YOUSSOU MBARGANE DE ‘’MOUROIR’’

Abdoulaye Diouf Sarr essuie les foudres du personnel

 

Le passage du ministre de la Santé à l’hôpital Youssou Mbargane y a laissé un très mauvais souvenir. Hier, lors d’une rencontre avec la presse, le personnel a vertement critiqué les propos que leur ministre de tutelle y a tenus.

 

Les travailleurs de l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque ne sont pas contents de leur ministre de tutelle, après sa visite nocturne et inopinée du mardi 31 octobre dernier. Ce passage, décrivent les syndicalistes de la structure sanitaire, a laissé une série de frustrations, mais aussi de craintes.

En effet, de l’avis d’Amadou Diop, le secrétaire de l’Intersyndicale de l’hôpital, Abdoulaye Diouf Sarr a qualifié Youssou Mbargane de ‘’mouroir’’, ce qui, à ses yeux, ‘’n’est pas une attitude responsable’’. Car, a-t-il fulminé hier, lors d’une rencontre avec la presse, ‘’en cinq minutes, il ne peut pas faire un diagnosticIl devait faire un diagnostic des problèmes dont est confronté l’hôpital et essayer de trouver, avec les équipes en place, des solutions. Mais pas venir simplement pour critiquer’’. Tout en signalant que l’hôpital paie le contrecoup de son état de délabrement très avancé.

En outre, s’est offusqué le porte-parole des agents de l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque, les moyens alloués à la structure de santé sont terriblement dérisoires. Elle reçoit une subvention annuelle de 80 millions de francs CFA, là où les autres structures de son niveau perçoivent entre 300 à 400 millions. Ainsi, fait savoir Amadou Diop, ‘’l’hôpital a été érigé en centre de santé de niveau 1, en 2010. Depuis lors, aucune mesure d’accompagnement n’a suivi. Il vit avec ses propres moyens, à part les 80 millions de l’Etat. Pendant ce temps, Kolda perçoit 100 millions’’.

Parmi les difficultés qui plombent le bon fonctionnement de l’hôpital Youssou Mbargane Diop, il y a la dette de 140 millions de francs que lui doit l’agence de la Couverture maladie universelle (CMU). L’épongement de cette créance, mais aussi le renforcement des ressources humaines dans le département de Rufisque où il n’y a qu’un seul pédiatre et un seul chirurgien, ‘’c’est là que les travailleurs attendent le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr’’, renchérit le secrétaire général de l’Intersyndicale.

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)

 

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