Publié le 24 Aug 2012 - 21:57
POUR AVOIR TRAITÉ LA DAME MARIÈME DE FEMME AUX MŒURS LÉGÈRES

Sept membres du SUTSAS de Saint-Louis placés sous mandat de dépôt

 

Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (SUTSAS) a été décapité à Saint-Louis, suite au placement sous mandat de dépôt de 7 de ses membres qui composent le bureau. Ils sont accusés d'injure à l'endroit du Contrôleur de gestion de l'hôpital régional de la ville.

 

 

Sept membres du bureau local du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (SUTSAS) de Saint-Louis croulent depuis hier en prison. Placés sous mandat de dépôt par le procureur de la ville, Abdou Ngom, Abdou Ndongo, Mamadou Touré, Moustapha Diop, Paul Dione, Amadou Wane et Babacar Fall sont tous poursuivis pour les délits de diffamation. Ils ont été arrêtés à la suite d'une plainte que la dame Marième Guèye, contrôleur de gestion à l’hôpital régional de Saint-Louis, a déposé contre eux.

 

En effet, tout remonte il y a deux semaines quand le Contrôleur de gestion de l’hôpital de Saint Louis, Marième Guèye, avait écrit une lettre au bureau local du SUTSAS. Lettre dans laquelle elle aurait traité ses membres de maîtres-chanteurs qui font de la pression sur la direction générale, d'après l'adjoint au Secrétaire général du SUTSAS, Matar Fall, joint hier par téléphone. En réaction à cette lettre salée, le bureau local du SUTSAS a répondu par une déclaration dans laquelle les camarades de Mbalo Dia Thiam ne l'ont pas manquée. Dans cette lettre distribuée un peu partout à travers la ville sous forme de tract, les syndicalistes ont ainsi taxé Mme Guèye de ''femme aux mœurs légères'' qui aurait bénéficié de son poste par une ''promotion canapé''.

 

Devant une telle réaction, la dame Marième Guèye a porté plainte contre le bureau régional du SUTSAS pour diffamation. Convoqués une première fois au commissariat central de Saint-Louis, les camarades de Mbalo Dia Thiam qui ont assumé toute leur déclaration, ont à l'unanimité dit à l'inspecteur Faye en charge de l'enquête que c'est la dame Marième Guèye qui les a offensés et ils ont riposté. Re-convoqués une deuxième fois, cette fois-ci, ils ont été déférés au Parquet et entendus par le procureur de la ville de Saint-Louis qui les a tous placés sous mandat de dépôt, en attendant leur procès fixé le 13 septembre prochain.

 

Entre-temps, leurs camarades du SUTSAS qui se solidarisent avec eux, entrent en mouvement d'humeur. Ils refusent ainsi de prendre les urgences et d'assurer la garde de l'hôpital de Saint-Louis tant que leurs camarades arrêtés ne seront pas libérés. Dans la foulée, ils organisent aujourd'hui, vendredi, un sit-in devant l'hôpital de Saint-Louis. Ce sit-in sera suivi d'une conférence de presse animée par leur avocat, Me Abatalib Guèye commis par le Bureau exécutif national du SUTSAS. Ils menacent ainsi d'embraser la région si leurs camarades ne sont pas libérés car pour certains syndicalistes, derrière cette plainte de Marière Guèye, il y aurait la main du directeur de l'hôpital qui ne serait pas en odeur de sainteté avec le SUTSAS.

 

ASSANE MBAYE

 

 

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