Publié le 21 Feb 2012 - 09:25
POUR EXIGER LE RESPECT DU QUANTUM

Les potaches de Sédhiou lancent le mouvement du 17 février

La date du 17 février a coïncidé avec la venue mouvementée du candidat Abdoulaye Wade à Sédhiou, date au cours de laquelle les élèves des différents établissements de la commune avaient décidé de sortir l’ensemble des potaches de la commune pour protester contre la précarité sociale dans laquelle se trouve la région. Ces mêmes élèves ont encore sorti l’ensemble des potaches des établissements de la commune de Sédhiou pour mettre en place un mouvement dénommée M17, qui se chargera de lutter pour la préservation des intérêts de l’école qui, disent-ils, ‘’est en péril’’. Les élèves qui étaient en assemblée générale au lycée Ibou Diallo hier ont montré toute leur colère à l’endroit de la promesse faite par Abdoulaye Wade lors de son passage à Sédhiou de construire l’université du Pakao.

 

‘’Nous considérons que Abdoulaye Wade et son gouvernement ne nous respectent pas car il passe à Sédhiou, au lieu de faire l’état des lieux sur les travaux du lycée en construction depuis plus de cinq ans et qui sont encore loin d’être achevés, il se permet de nous faire des promesses que tout le monde sait être de la poudre aux yeux. Comment peut-on imaginer un seul instant qu’on construise une université là où on n’arrive pas à achever les travaux d’un lycée en construction depuis 2005 ?’’, s’interroge André Almamy Fossar Souané, porte-parole des élèves.

 

Ces élèves qui ont décrété un mot d’ordre de grève de 48h renouvelables se disent scandalisés par les perturbations notées dans le système éducatif avec les grèves répétées des enseignants, notamment les membres du SAEMS/CUSEMS. Les compositions du premier semestre qui étaient prévues hier ont été rejetées par les élèves au motif que les enseignements dispensés sont largement en deçà des objectifs du programme à cette période de l’année scolaire. ‘’Nous voulons que le président Abdoulaye Wade s’occupe des difficultés de l’école en apportant des solutions aux revendications des enseignants pour que nous puissions étudier au lieu de nous faire des promesses utopiques d’université du Pakao’’, a ajouté M. Souané.

 

Les initiateurs entendent massifier leur mouvement en impliquant toutes les forces vives citoyennes capables de défendre la cause du système éducatif régional. Ces jeunes ont soutenu qu’ils maintiendront la cadence pour ce qui est de la grève jusqu'à ce que l’Etat arrête de jouer avec eux afin de prendre en compte sérieusement leurs problèmes.

 

LAMINE BA (correspondant, Sédhiou)

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