Publié le 14 May 2018 - 16:10
POUR UNE DEMOCRATISATION DE L’ACCES

51 notaires sur 15 millions d’habitants

 

En France, la loi Macron, votée en 2015, a définitivement brisé l’oligopole dans la fonction de notaire. Au Sénégal, étudiants et praticiens du droit attendent toujours la délivrance.

 

Sur une population de 15 millions d’habitants, ils sont seulement 51 notaires. Là où des pays comme la Côte d’Ivoire en compte plus de 300. ‘’C’est très insuffisant. Nous sommes seulement 22, qu’est-ce qu’on peut gâcher dans leur travail ? Absolument rien. Le problème, c’est qu’ils refusent catégoriquement que le nombre soit porté au-delà de 52. Nous, on dit que ça va se faire, parce que les textes sont faits pour être respectés’’, fulmine Me Mansour Diop. Ainsi, comme les cordonniers, les plus mal chaussés, selon le dicton, les notaires, censés être des défenseurs de la loi, sont parfois les premiers à la violer, selon lui.

Alors que les problèmes des ‘’notaires stagiaires’’ qui ont passé le concours s’enlisent, on a assisté à la nomination d’autres personnes. Ainsi, il faut retenir qu’il y a deux régimes pour devenir notaire au Sénégal : D’une part, il y a le Sénégalais lambda qui doit obligatoirement respecter la loi en passant par le concours. D’autre part, le privilégié qui a la chance d’avoir un parent à l’intérieur de la corporation et qui bénéficie de passe-droits. En toute violation des règles qui régissent le Notariat. Outre ce problème, il y a aussi celui des notaires inscrits sous l’ancien régime et qui n’entendent pas du tout faire le concours. Autant de difficultés héritées par le ministre de la Justice Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall.

 

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