Le programme de gestion des eaux pluviales pour la zone périurbaine de Dakar qui démarre en 2013 sera d’un coût global de près de 40 milliards de F Cfa.

Des réponses durables pour venir a bout du casse-tête de l’assainissement des eaux usées de nos villes. Pour la région de Dakar, le programme démarre en 2013 et son coût est estimé à près de 40 milliards. Le Premier ministre qui a fait l’annonce hier lors de la Déclaration de politique générale, explique ainsi que le gouvernement compte généraliser l’élaboration de plans directeurs d’assainissements dans tous les centres urbains. Les capitales régionales et départementales sont concernées par ces programmes qui, au final, ‘’engageront des solutions globales et structurelles pour la gestion des inondations’’. Cela se déroulera ‘’à travers l’élaboration de Plans directeurs de drainage pour toutes les régions concernées’’, selon Abdoul Mbaye.

Les priorités qui découleront de ces plans directeurs d’assainissement des eaux usées et pluviales, seront financés avec l’appui des partenaires, dans le cadre d’une ‘’programmation pluriannuelle’’. Et selon le PM, ‘’des options sont à l’étude en vue d’une contractualisation avec le secteur privé, pour la réalisation ainsi que la gestion des ouvrages d’assainissement des eaux usées et pluviales’’. Pour rassurer les Sénégalais victimes d’inondations, il dira qu’en attendant les mesures structurelles, des dispositions transitoires seront systématiquement mises en œuvre.

La couverture maladie universelle réaffirmée

Sur le plan social, la déclaration de politique générale du Premier ministre a également déployé les objectifs du nouveau gouvernement dans le domaine de la Santé. Des assurances ont été données pour un accès équitable de toutes les catégories de la population aux soins et aux services médico-sociaux. Le système de couverture maladie universelle sera mis en branle sous peu et permettra d’assurer, en particulier, une meilleure prise en charge des groupes vulnérables.

Il ajoute que ‘’l’État veillera particulièrement à ce que toutes les nouvelles réalisations d’infrastructures sanitaires soient en priorité destinées aux régions et districts sanitaires nouvellement créés et aux zones défavorisées’’. Les chantiers en cours seront achevés, informe-t-il dans la foulée. Il s’agit de l’Hôpital Dalal Jamm, l’Hôpital régional de Fatick, l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor, l’Hôpital régional de Matam et la Maternité de l’Hôpital Aristide Le Dantec. Dans le cadre d’un assainissement efficient de la gestion des hôpitaux, Le Pm déclare que des contrats d’objectifs et de moyens seront désormais signés entre le ministère et ces établissements publics de santé.

Protection des enfants et des handicapés

Les enfants n’ont pas été en reste dans la déclaration de politique générale d’Abdoul Mbaye. Le gouvernement s’engage à protéger les milliers d’enfants ‘’dont la présence dans les rues heurte les consciences’’. Face aux différentes formes d’abus sexuels et d’exploitation dont ces enfants font l’objet, le Chef du gouvernement ajoute qu’il faut réagir très vite. ‘’Réagir parce qu’il est de la responsabilité de l’État de les protéger et de leur offrir d’autres alternatives que les chemins de la délinquance, tout en rappelant les parents à leurs responsabilités’’, a-t-il déclaré. Ainsi, informe-t-il que les cadres de réinsertion seront renforcés, à travers des appuis ciblés à des initiatives privées et publiques. ‘’Les abus sur les enfants seront sévèrement réprimés’, avertit M. Mbaye’.

La situation des personnes vivant avec un handicap a aussi retenu l’attention du gouvernement. A ce sujet, il a annoncé que l’État accélérera l’adoption des décrets d’application de la Loi d’orientation sociale et l’insertion des handicapés dans les circuits productifs. Toujours en matière de protection sociale, il a annoncé la poursuite par l’État des actions ‘’en vue de la mise en place d’un socle national de protection sociale moderne, sûr et durable’’. D’autres mesures seront également prises, notamment la redynamisation du plan sésame grâce à la pérennisation de son mode de financement, ainsi que la réforme de l’Assurance maladie obligatoire dans le monde du travail, a ajouté Abdoul Mbaye.

AMADOU NDIAYE

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