Publié le 2 Apr 2015 - 10:57
POURSUIVI POUR PEDOPHILIE

Le puisatier voulait satisfaire sa libido sur une fille de 3 ans

 

El Hadji Mballo sera fixé sur son sort le mercredi prochain. Le tribunal régional de Kolda a renvoyé son procès pour comparution des témoins.

 

Né en 1986 à Bissau, El Hadji Mballo alias Mané était hier devant la barre du tribunal régional de Kolda pour répondre du délit de pédophilie qui pèse sur ses épaules. Mais finalement, l’affaire a été renvoyée au mercredi prochain pour comparution des témoins.

Cette affaire de pédophilie remonte au 8 mars dernier à Saré Kémo, un quartier périphérique de la commune de Kolda. Ce jour-là, aux environs de 18 heures, Diminga Gomis, mère de la victime, voulut se rendre en ville. Elle demanda à sa fille, S. N. Ndong d’aller l’attendre chez sa voisine, le temps qu’elle revienne. Avant de partir, la dame alla prendre un bain. Dans la douche, elle entendit sa fille pleurer amèrement. Inquiète, elle interrompit son bain et se rendit à l’arrière-cour de la maison de sa voisine d’où parvenaient les cris. Elle tomba sur une vision d’horreur.

Sa fille était assise sur les cuisses d’El Hadji Mballo qui tenait sur une main quatre sachets d’arachides grillés. Les doigts de l’autre main étaient enfoncés dans les parties intimes de la fillette. « Ma fille pleurait. Il lui disait de manger les arachides. Mais, à cause de la douleur, elle ne pouvait pas », raconte la dame. « Et comme El Hadji Mballo me tournait le dos, il a sursauté dès qu’il m’a vue. Ensuite, il s’est mis à implorer mon pardon. Il m’a dit qu’il était prêt à tout m’offrir, pourvu que je taise cette nouvelle. »

Mais la colère a pris le dessus sur la dame qui s’est jetée sur El Hadji Mballo. Pour échapper à cette furie, le puisatier de 26 ans s’est mis à la rouer de violents coups de poing. Malheureusement pour lui, il n’a pu s’échapper, car Diminga s’était fortement agrippée à lui et hurlait. Alertés par les cris de la dame, les habitants du quartier ont accouru de tous les coins et ont finalement maîtrisé El Hadji Mballo. Il a été conduit chez le chef de quartier, puis à la police, avant d’atterrir dans les locaux de la prison de Kolda.

Devant les enquêteurs, El Hadji Mballo a nié les faits qui lui sont reprochés. Mais, il reconnaît qu’au moment « des faits, la fillette était bel et bien assise sur ses cuisses ». 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

 

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