Publié le 19 Feb 2024 - 11:50
PRÉSIDENTIELLE, NATIONALITÉ, FISC

Malick Gakou solde ses comptes

 

Pour répondre à ceux qui s'agitent sur sa supposée nationalité polonaise, le président du Grand parti, Malick Gakou, a déclaré, hier, au cours d'une conférence de presse, qu'il est de nationalité exclusivement sénégalaise. Il a d'ailleurs exhorté tous les candidats, en l'occurrence le Premier ministre, à procéder de la sorte pour faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité. 

 

Le président du Grand parti, Malick Gakou, a fait face à la presse, hier, pour s'exprimer sur trois sujets d'actualité nationale : la nationalité des candidats et le quitus fiscal, la décision du Conseil constitutionnel et la poursuite du processus électoral. Après avoir soutenu qu'il est parfaitement en règle avec les dispositions prévues par la Constitution, Malick Gakou a déclaré qu'il est de nationalité exclusivement sénégalaise.

D'ailleurs, il a exhorté tous les candidats à l'élection présidentielle "à procéder de la sorte pour faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité qui constituent des éléments sur lesquels le Conseil constitutionnel doit statuer encore une fois pour nous éviter un futur président illégal, donc illégitime".

En effet, la question de la nationalité des candidats continue de faire l'objet de controverses. C’est la raison pour laquelle le président du Grand parti a invité "le Conseil constitutionnel, dans le souci d'un traitement équitable de tous les candidats, à veiller au respect strict de l'article 28 de la Constitution qui a été le motif invoqué pour l'invalidation de la candidature de Karim Wade et de l'article L120 du Code électoral, notamment dans ses aspects de conformité des différents candidats avec le fisc".

En outre, poursuit-il, "nous estimons que la présidence de la République est une affaire hautement sérieuse qui ne saurait tolérer toute pratique délictueuse et tout candidat qui aspire à diriger notre pays doit impérativement se conformer aux lois et règlements en vigueur. Nous ne saurions admettre que des candidats comme Karim Wade, et peut-être Rose Wardini, soient exclus de la course, au moment où d'autres candidats sur la liste définitive ne sont peut-être pas exempts de reproches".

En outre, Malick Gakou est d'avis que "l'affaire de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel doit être tirée au clair pour permettre aux juges constitutionnels d'être plus à l'aise dans leurs missions de contrôle et de régulation du processus électoral".

Après avoir salué la libération des prisonniers politiques, le président du Grand parti a encouragé le "gouvernement à poursuivre les efforts allant dans le sens de la libération de tous les détenus arbitrairement incarcérés dans les geôles, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye".

Concernant la poursuite du processus électoral, il a fait savoir qu'il s'inscrit en droite ligne dans la perspective indiquée par le Conseil constitutionnel. Ainsi, il exhorte le "président Macky Sall à prendre toutes les mesures idoines pour la matérialisation de cette décision du Conseil constitutionnel dans les meilleurs délais". 

FATIMA ZAHRA DIALLO 

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