Publié le 29 Jan 2015 - 14:40
PRESENTATION DU LIVRE DE JACQUES HABIB SY SUR L’HISTOIRE

L’Afrique berceau de l’écriture

 

Le professeur Jacques Habib Sy a présenté hier un ouvrage de deux volumes : ‘’l’Afrique berceau de l’écriture. Et ses manuscrits en périls’’ et un en version anglaise au centre de recherche de l’Afrique de l’ouest (WARC).

 

La place de l’Afrique dans l’histoire a toujours été un sujet de controverses entre historiens du continent noir et leurs homologues européens. Dans ce débat, Jacques Habib Sy vient d’apporter sa contribution avec la publication de son  ouvrage  ‘’l’Afrique berceau de l’écriture. Et ses manuscrits en périls’’. Pour le Professeur Sy qui faisait hier la présentation de son livre, des experts européens ont déclaré que l’Afrique n’était qu’une Civilisation Orale. Mais cela a été contredit par leurs pairs africains. ‘’Selon plusieurs chercheurs occidentaux, l’Afrique est une civilisation orale, pourtant des chercheurs africains comme Cheikh Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga… 

ont pu démontrer le rôle joué par le continent noir dans le domaine de l’écriture‘’, a soutenu Jacques Habib Sy.  Son ouvrage tente de démontrer la place de l’Afrique en matière d’écriture, le contenu de ses manuscrits et leurs supports. Pour l’auteur, ‘’si les Africains n’écrivent pas cette histoire, ils seront un peuple sans histoire’’ et que l’Afrique représente la plus ‘’grande réserve de manuscrits au monde’’.

Selon l’historien et égyptologue à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le professeur Aboubacry Moussa LAM, ‘’l’Afrique est le berceau de l’écriture’’. Par ailleurs le professeur LAM a affirmé que ‘’l’Afrique pourra renaître à condition de retrouver un ensemble politique cohérent et un Etat fédéral digne de ce nom’’. Il a ensuite déploré l’absence de département d’histoire dans les autres universités du Sénégal à part celle de Dakar. Ce qui, selon lui, montre les limites de l’importance de cette matière au Sénégal.

Le professeur  Toumany Ndiaye, quant à lui, a lancé un appel en direction du ministère de la Culture, qui ne s’appesantit que sur le théâtre et la danse et néglige les manuscrits anciens. D’où la nécessité, selon lui, ‘’de penser au patrimoine des manuscrits et des archives’’. Pour qu’ils soient ‘’sauvés de l’oubli et de la destruction en les numérisant’’. Leurs supports ne sont pas résistants aux intempéries et aux insectes. Il a ajouté que ‘’les Africains doivent arrêter de penser avec la tête des autres pour pouvoir se développer’’. 

ABDOUL GOUDOUSSY DIALLO (Stagiaire)

 

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