Publié le 8 Aug 2012 - 18:15
PRESIDENCE DE LA CNES

Mansour Cama s’en va

 

Après plus de deux décennies à la tête de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Cama a décidé de ne pas se représenter à la prochaine Assemblée générale de l'organisation patronale. C'est ce qu'a révélé l’inamovible président de la CNES dans l’entretien qu’il a accordé à EnQuête.

 

‘’Mansour Cama ne veut qu’une chose, c’est quitter la présidence de la CNES. Mansour Cama considère aujourd'hui, que même si les membres de la CNES le souhaitent, lui pense quand même que le temps est venu de passer le flambeau’’, a-t-il confié. Quid de son successeur ? ‘’C’est laissé libre à l’Assemblée générale de la CNES. Je ne veux même pas intervenir dans ce débat, ce ne serait même pas juste puisque tous ceux qui sont à la tête de la CNES sont déjà élus par des structures auxquelles ils appartiennent. Ce sera une compétition, les gens vont élire la personne qu’ils veulent élire. Je n’interviens pas et d’ailleurs, je ne crois même pas au dauphinat’’. Le patron a ajouté : ‘’J’ai combattu le dauphinat de Wade, pourquoi j’aurais un dauphin. Je ne veux même pas en avoir.’’ De l'après présidence de la CNES, Mansour Cama a indiqué : ‘’Je veux continuer à servir la CNES, même si je ne suis plus président, servir la cause du secteur privé national, servir mes entreprises. Je ne suis pas un politicien. Ma prochaine vie, j’écrirai des livres de mon expérience.’’

 

 

Sa longévité à la tête de la CNES, Mansour Cama l’explique par la confiance des membres de cette organisation patronale. ‘’La CNES a toujours renouvelé ses instances. Disons que c'est le président Mansour Cama qui paraît inamovible. Il faut savoir que Mansour Cama est resté trop longtemps à la tête de la CNES, c'est une réalité. Mansour Cama est resté trop longtemps à la tête de la CNES parce qu’aussi les membres qui l’ont élu, à chaque fois, cherchent à ce qu'il soit réélu. Mansour Cama est resté parce que les membres de la CNES n'ont jamais voulu le remplacer en pensant qu’il faisait bien son travail’’, justifie le président de la CNES.

 

‘’Nous avons connu des hauts et des bas, nous avons eu une période de creux qui a été celle des années 2000, mais à l’arrivé de Wade, je dois dire que cela été quelque chose qui nous a boostés puisqu’il fallait justement ne pas se faire enterrer. Il fallait réagir et se battre’’, a-t-il poursuivi. De son action, il estime avoir essayé, ‘’dans la mesure de (ses) possibilités et de (ses) moyens, de mener ce combat à la tête de la CNES’’. ‘’Je laisse les gens juger de ce que j’ai fait, mais j’estime que mon devoir, je l’ai rempli. Ayant rempli mon devoir, je considère que d’autres doivent pouvoir prendre le flambeau et faire plus et mieux que ce que j’ai fait. Mais encore une fois, je ne suis resté aussi longtemps que parce que c’était la volonté des membres, de l’assemblée générale et du conseil d’administration.’’

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