Publié le 24 Jan 2017 - 12:59
PRIMAIRE A GAUCHE EN FRANCE

Soupçons de participation gonflée

 

 

Il y a quelques semaines, la direction du Parti socialiste caressait l’espoir d’une participation de 3 millions d’électeurs à la primaire. Au moins 2 millions pour que ‘’cela donne une impulsion’’  a dit Solferino la semaine dernière, avant de préciser qu’à 1,5 million, ce serait un succès. 24 heures après la fermeture des bureaux de vote, le chiffre définitif de la participation se fait toujours attendre.

 

Seule certitude, il manque encore dans les derniers chiffres transmis quelque 300 bureaux de vote. Le décompte sur 7 208 bureaux soit 95% est en revanche validé par les 7 mandataires des 7 candidats. Et le nombre de voix s’établit à 1 580 000 votants. Il y en a au total 1 700 000 a assuré ce lundi Jean-Christophe Cambadélis.

Mais que s’est-il passé ces dernières heures, entre les différentes annonces ? Solferino plaide le bug, l'erreur humaine d'un permanent. Certains parlent d'« amateurisme ». Beaucoup y voient au contraire le signe d’un tripatouillage pour gonfler une participation bien maigre. L’impression désastreuse perdure et elle s'ajoute au constat d'une mobilisation très moyenne.

L'entre-deux tours s'annonce quoi qu'il en soit comme très dur. Terminé les échanges globalement cordiaux d'avant premier tour avec un avant-goût dès dimanche de Manuel Valls. Le choix à faire est « très clair » a dit le candidat entre une ‘’défaite programmée’’  et des promesses irréalisables, comprendre avec Benoît Hamon, et une  ‘’victoire possible de la gauche crédible’’, la sienne.

Benoît Hamon a refusé de répondre. ‘’Je n'ai pas dénigré qui que ce soit dans cette campagne, je ne procède pas par oukases’’. Le candidat arrivé en tête veut pour l'instant en rester à sa stratégie : ‘’la pédagogie’’. Echanges musclés pourtant en vue mercredi pour le débat de l'entre-deux tours sur l'économie, sur la laïcité, sur les réfugiés…

Benoît Hamon a enregistré  ce lundi le ralliement de Martine Aubry et ses amis, quand un nouveau membre du gouvernement s'est prononcé pour Manuel Valls : le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, André Vallini, fidèle de longue date de François Hollande. (rfi.fr)

 

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