Publié le 2 Dec 2014 - 16:01
PRISE EN CHARGE DES MALADES DU SIDA

Les PVVIH demandent une taxation d’un franc sur la téléphonie et le tabac

 

C’est un cri du cœur qu’ont lancé hier les personnes vivant avec le VIH /Sida (PVVIH). Pour mieux lutter contre la maladie, elles demandent au gouvernement d’initier une taxation d’un franc sur la téléphonie et le tabac, afin d’avoir un fonds national qui permettra la prise en charge de certains cas. Selon leur représentante Soukeyna Ndiaye, du début de la réponse au VIH/Sida à ce stade, la prise en compte de la procréation chez les PVVIH a évolué. 

Cependant, de nombreux gaps restent à être couverts et méritent des attentions particulières. Il s’agit entre autres des ruptures de molécules d’antirétroviraux (ARV), de réactifs et de médicaments contre les infections opportunistes dans les sites de prise en charge ; l’insuffisance et l’indépendance des prestataires de santé. A cela, s’ajoute ‘’la non-prise en compte des hospitalisations de longue durée et des examens spéciaux, si l’on sait que la vieillesse et la chronicité ont rejoint l’infection à VIH. L’indisponibilité d’appareils pour la numération de la Charge Virale au niveau décentralisé est aussi un énorme problème’’, a listé Mme Ndiaye.

Prenant la parole, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Professeur Awa Marie Coll Seck, a souligné que beaucoup de partenaires vont peut-être diminuer leur financement. C’est pour cela que depuis l’année dernière, ils discutent avec la société civile pour parler de financements innovants. Des financements que le Sénégal doit prendre en considération. ‘’Mon département est en train d’introduire, dans le cadre du décret d’application de la loi contre le tabac, un décret posant le problème de la taxe sur le tabac. Nous pensons que ça pourrait être une des voies pour pouvoir trouver des moyens de pérenniser tous les efforts qui ont été faits, dans la lutte contre le sida au Sénégal.

Mais également des taxes sur l’alcool, des taxes même sur les boissons sucrées. Nous savons que toutes les maladies non transmissibles sont aujourd’hui en train de prendre une certaine place. Donc mieux vaut prévenir que guérir et cela pourrait faire partir des pistes sur lesquelles nous devons travailler’’, a soutenu le ministre. Mais cela, a-t-elle précisé, ne se fera pas seulement pour le Sida mais pour toutes les pathologies, pour tous les problèmes de santé. ‘’Le sida est financé par les organisations internationales. Il faut qu’on augmente la contribution que le gouvernement met dans la lutte contre le sida’’.

VIVIANE DIATTA

 

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