Publié le 27 Dec 2017 - 16:44
PRIX DU CHEF DE L’ETAT POUR L’ENSEIGNANT

Trois nominés pour un lauréat

 

La cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant est prévue ce jeudi. Sur les 21 candidats retenus finalement, trois ont été désignés et nominés. Le lauréat sera connu ce 28 décembre.

 

Ils sont connus. Les enseignants nominés pour le grand prix du chef de l’Etat sont au nombre de trois. Il s’agit d’Abdoulaye Mbow, enseignant à l’école élémentaire du centre Talibou Dabo, d’Assane Ndiaye, enseignant au lycée ex-collège d’enseignement moyen de Mbacké 2, et de Serigne Khalifa Ababacar Wade, professeur au lycée de Mbao. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Education nationale. Le lauréat sera dévoilé le jeudi 28 décembre 2017, au Grand Théâtre, date de la cérémonie de remise avec comme invité d’honneur Mme Al Hroub Anan Alroum, enseignante palestinienne, lauréate du Prix mondial de l’enseignant édition 2016.

Selon Serigne Mbaye Thiam, l’article 3 du décret instituant le grand prix est constitué d’une médaille, d’un diplôme et d’une récompense financière de 10 millions de francs Cfa. L’article 4 prévoit que, le cas échéant, deux prix d’encouragements peuvent être attribués dont chacun est constitué d’une attestation et d’une récompense financière de 4 millions de francs Cfa.

‘’L’institutionnalisation de ce grand prix permet à nos pays de présenter demain des candidats pour le Prix mondial de l’enseignant qui est décerné, chaque année, à Dubaï, au mois de mars. On espère, par la crédibilité de nos processus de sélection, qu’il arrivera, dans les années à venir, qu’on puisse fêter un enseignant sénégalais qui va gagner le Prix mondial de l’enseignant, équivalant d’un prix Nobel dans le domaine de l’enseignement’’, a-t-il souhaité.

Pour le ministre, ce grand prix du chef de l’Etat est destiné à récompenser un enseignant craie en main, c’est-à-dire qui officie dans les salles de classe, pas celui qui est dans les fonctions administratives, dont les qualités humaines et professionnelles, le dévouement au travail et l’exemplarité dans l’exercice de son métier, dans son comportement au sein de l’école et de la communauté méritent d’être loués et portés à la connaissance de tous.

Pour être proposé à l’obtention du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, a-t-il dit, il faut être du préscolaire, de l’élémentaire, du moyen secondaire ou de la formation professionnelle et technique pré-universitaire et totalisant au moins dix ans d’ancienneté dans l’enseignement.

En outre, il renseigne que pour l’évaluation des candidatures, les comités régionaux, départementaux et le jury se fondent sur beaucoup de critères. Il s’agit de l’attitude de l’enseignant au travail (ponctualité, assiduité, rigueur, respect du cahier des charges, dévouement au travail, relations humaines et sociales avec les autres), les performances de l’enseignant attestées par les membres de l’équipe pédagogique, la contribution de l’enseignant à l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, son engagement pour l’amélioration des performances des élèves et sa disponibilité envers eux évaluée, entre autres, à partir du soutien de l’encadrement et de l’aide du tutorat à titre bénévole en faveur des élèves de l’école et en dehors de l’école. Il y a également la contribution du professeur à l’utilisation des technologies de l’information, de la communication et de méthodes innovantes d’enseignement, sa participation à la vie de l’établissement, aux activités péri et parascolaires, son influence et son leadership dans les changements de mentalité.

Par ailleurs, il a expliqué comment s’est faite la sélection. Cinquante-neuf inspections de l’éducation et de la formation ont enregistré 395 dossiers de candidature. Après étude, elles ont validé 177 transmis aux 45 comités départementaux présidés par les préfets. Ces derniers ont jugé 132 candidatures recevables et en ont présélectionné 114 qu’ils ont transmises aux comités régionaux présidés par des gouverneurs de région.

Ces comités ont, à leur tour, validé 84 dossiers de candidature. Au terme des entretiens des candidats organisés par les comités régionaux, 37 dossiers ont été présélectionnés et transmis au jury national présidé par l’ancien ministre de l’Education nationale André Sonko, par ailleurs directeur des établissements Les Maristes. A l’issue de l’examen des dossiers, le jury en a retenu 21. ‘’Les inspecteurs d’académie du ressort de ces candidats ont été auditionnés par le jury national pour comprendre pourquoi ils ont proposé ces candidatures. Au terme de ces travaux, le jury a désigné trois candidats pour passer l’épreuve d’entretien’’, a expliqué Serigne Mbaye Thiam.

VIVIANE DIATTA

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