Publié le 2 May 2016 - 22:46
PROBLEMATIQUE DE L’EMPLOI AU SENEGAL

La Ld propose la formation comme thérapie

 

Quelles solutions faut-il apporter à la problématique de l’emploi et du chômage des jeunes au Sénégal ? La question a été passée au crible, ce week-end au siège de la Ligue démocratique, par des experts, à l’occasion d’une rencontre organisée par les jeunes de ladite formation politique. Tous ont plaidé pour une politique appropriée et efficace. Car, les données actuelles sur le secteur de l’emploi invitent les décideurs à plus d’efforts. Selon le coordonateur de la Cellule d’appui à la promotion de l’emploi du ministère de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne, Arona Touré, une enquête réalisée en 2015 a révélée une hausse progressive des diplômés chômeurs. Ce chiffre est passé, d’après lui, de 16 à 25%, en seulement quelques années.

A en croire le mathématicien, les contraintes liées à la question de l’emploi sont multiples et variées. ‘’On peine jusqu’à présent à trouver les bonnes stratégies pour la création d’emploi dans la zone rurale. On n’est toujours dans une stratégie d’encadrement’’, a-t-il déclaré. L’autre difficulté rencontrée dans le secteur est, selon M. Touré, la faiblesse de son financement. L’Etat, fait-il savoir, y alloue seulement moins d’1% du budget national. ‘’La formation professionnelle est le parent pauvre du système éducatif sénégalais. Beaucoup de jeunes sont aujourd’hui sortis de ce système pour intégrer le secteur d’apprentissage. Mais l’Etat met de très faibles ressources dans ce secteur qui absorbe beaucoup de jeunes’’, soutient l’expert.

Pour sa part, le président du mouvement démocratique des jeunes de la Ld est d’avis que la mauvaise gestion des questions d’emploi a aujourd’hui des conséquences néfastes sur la sécurité nationale des Etats africains. ‘’La perspective, pour la résolution de ce problème, reste de miser sur l’éducation, la formation et l’apprentissage. Il est aussi urgent pour le Sénégal de développer des mécanismes de validation d’expérience, afin d’en faire profiter aux jeunes qui s’activent dans l’informel’’, déclare Amadou Coulibaly. ‘’Les chiffres actuelles, poursuit-il, montrent que ce secteur pourvoit 90 à 95 % des emplois dans le pays. Cependant, il reste marqué par la précarité des emplois, l’absence de sécurité,  de couverture sociale ou de pension de retraite’’.

MAMADOU DIALLO 

 

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