Publié le 9 Jun 2014 - 15:02
PROCÈS EN APPEL DU MÉDECIN POURSUIVI POUR ATTOUCHEMENTS SEXUELS

La dame M. B. Thiam réclame cette fois-ci 100 millions

 

L'affaire opposant la dame M. B. Thiam au médecin P. M. Diagne a été jugée hier devant la Cour d'appel. Mécontente du verdict rendu en première instance, la dame veut que le médecin soit reconnu coupable d'attouchements sexuels sur sa personne. Délibéré 18 juillet prochain.
 
 
Le procès avait été vidé par le tribunal des flagrants délits. Mais voilà que l'affaire opposant la dame M. B. Thiam au docteur P. M. Diagne a atterri à la Cour d'appel. Les avocats de la dame sont convaincus que le médecin est coupable. M. B. Thiam continue de l'accuser d'avoir fait sur elle des  attouchements sexuels, lors d'une consultation qui a eu lieu le 17 septembre 2013. 
 
Accusé d’avoir ''les mains trop baladeuses'', le médecin avait juré lors du premier jugement n’avoir posé que ''des actes purement médicaux''. ''Elle souffrait de douleurs lombaires. En la consultant, elle gémissait et se plaignait de douleurs au sein. Donc, je lui ai palpé le sein et pressé le mamelon pour connaître l’origine de la douleur'', avait-il déclaré.
 
Mais la dame affirmait que le docteur avait passé outre. ''Le premier jour, il a posé sa main sur mes yeux, puis j’ai senti son front contre le mien. Quand j’y suis retournée la seconde fois, il est allé plus loin, en me suçant le sein droit'',  avait soutenu la partie civile. Épouse d’un contrôleur des postes à la direction générale, elle avait ajouté que le docteur lui avait par la suite présenté des excuses au téléphone, avant de lui déclarer sa flamme. ''Je l’ai rappelée, en voyant son appel en absence’’, avait rétorqué le prévenu, devant le tribunal des flagrants délits. 
 
''C'est le procès de la rumeur''
 
Hier, à la barre de la Cour d'appel, il a réitéré les mêmes propos. Non convaincu, le parquet a demandé d'infirmer le verdict, avant de requérir 6 mois de prison avec sursis à l'encontre du médecin. Les avocats de la dame sont également montés au créneau. Selon Me Borso Pouye, l'attentat à la pudeur est établie et il est conforté par les caresses et un enregistrement sonore.
 
Son confrère Me Assane Dioma Ndiaye a abondé dans le même sens, revenant sur les faits qui à ses yeux sont très graves. A l'en croire, le médecin avait évidemment des sentiments pour sa cliente. Car, a-t-il dit, ''un désir insatisfait ne meurt jamais''. Donc, les conseils ont demandé au juge d'infirmer le jugement de la première instance et de leur allouer cette fois-ci 100 millions, le double de ce qu'ils demandaient en première instance.
 
Les avocats du Dr P. M. Diagne ont eux demandé au juge de confirmer le jugement. Me Cheikh Tidiane Ndao croit dur comme fer que si son client était amoureux de la dame, il le lui aurait fait savoir depuis longtemps. Son confrère Me Massokhna Kane est allé plus loin, en qualifiant le couple Cissokho de couple psychanalytique.  ''C'est le procès de la rumeur, avec un mari jaloux qui d'ailleurs a poussé sa femme à agir de la sorte'', a-t-il soutenu. Délibéré le 18 juillet prochain.

 

 

Section: