Publié le 20 Jun 2014 - 10:21
PROCÈS ENTRE LES JOURNALISTES KHALIFA DIAKHATÉ ET NDÈYE ASTOU GUÈYE

Le présentateur de la TFM réclame 5 millions F Cfa

 

Après un divorce médiatisé, les journalistes Khalifa Diakhaté et Ndèye Astou Guèye soldent leurs comptes devant le tribunal. Le présentateur de la TFM accuse son ex-épouse d'escroquerie. Le juge rendra son verdict le 15 juillet prochain.

 

C'est l'épilogue d'un mariage qui a tourné au fiasco. Khalifa Diakhaté et Ndèye Astou Guèye se sont donné hier en spectacle devant le tribunal correctionnel. L'union entre les deux journalistes a pris fin en juin 2012. Un jour de ce  mois, après une dispute entre les deux conjoints- Khalifa Diakhaté parle d'agression verbale de la part de son épouse-, cette dernière a quitté la maison conjugale. 

Le lendemain, la journaliste de Walfadjri, alors enceinte, envoya un Sms annonçant qu’elle divorcerait dès son accouchement. Selon le journaliste de la TFM, plaignant dans cette affaire, il n'a su la venue au monde de son fils que par l’intermédiaire d’une tierce personne. Sa colère fut exacerbée lors de la déclaration de la naissance de son enfant à l’état civil.

Il voulait le déclarer au consulat général de France, en tant que citoyen français. C’est à ce moment-là, a-t-il dit, qu’il a découvert que ''l’identité de Ndèye Astou Guèye était frauduleuse''. Selon Khalifa Diakhaté, c’est par des déclarations mensongères qu’elle a obtenu un jugement de divorce par défaut, à son insu. 

«D'abord elle m'a caché sa vraie date de naissance. Quand on s'est connus en 2009, elle m'a juré sur le Saint Coran être née en 1980, alors qu'en vérité, elle est de 1976», a soutenu hier le journaliste de la Tfm devant la barre. Selon lui, c'est à cause de son ex-femme qu'il n'a pas pu déclarer l'enfant en France. «C'est seulement à la naissance de notre fils que j'ai su la vérité. Elle a tardé à me donner son extrait de naissance pour produire les papiers nécessaires, afin que notre fils soit déclaré à l'acte d'état-civil français», a-t-il ajouté, avant de laisser entendre que c'est elle qui lui a demandé le divorce, ne lui laissant pas le choix.

Mais, Ndèye Astou Guèye ne s'est pas laissée faire.  «Il a été mon meilleur ami avant qu'on ne se marie. Je lui ai confié mon identité depuis qu'on s'est connus en 2002. Il n'est pas honnête», a-t-elle rétorqué, avant de se tourner vers son avocat et d'asséner : «Il ne dit pas la vérité». 

Ces dénégations n'ont pas ému Me Yéri Ba, l'avocat de son ex-mari, qui  s'est dit persuadé que son client a été escroqué par son ancienne épouse, bien qu'il l'ait entièrement prise en charge. L'avocat a insisté sur le fait que la journaliste de Walf Tv a utilisé de faux documents, ainsi que de faux témoignages pour tromper son client. Au nom de ce dernier, il a réclamé la somme de 5 millions pour tout le préjudice causé.

Son confrère Me Moustapha Dieng ne s'est pas fait prier pour apporter une réplique cinglante. «Ce n'est pas un gentleman, il s'est rabaissé en voulant régler leurs comptes ici devant la barre», a martelé l'avocat de Ndèye Astou Guèye. Selon la robe noire, il n'y a pas assez de preuves pour démonter l'infraction de sa cliente.

Il s'est ensuite permis de rappeler à Khalifa Diakhaté ses propos tenus devant l'huissier : «Je ne me suis jamais marié avec cette dame. Si elle s'est fait établir un acte de mariage, c'est un faux et de toute façon, mon père qui est un Imam Rhatib a déjà prononcé le divorce et l'a fait savoir à mon ex-beau-père», informe l'avocat. L'avocat a terminé en demandant au juge de débouter la partie civile de toutes ses demandes et par la même occasion la relaxe de sa cliente.

Le procureur quand à lui dit s'en rapporter à la décision du juge. Délibéré le 15 juillet.

NDEYE AWA BEYE

 

 

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