Publié le 22 Jun 2018 - 09:29

Procès fraude au bac

 

‘’Jigéen ju mën goor’’ (Une femme battante), serait-on tenté de dire à l’endroit de Me Ndoumbé Wane qui, une fois de plus, a séduit le public. L’avocate, qui a plaidé au beau milieu de ses nombreux confrères mâles, n’a pas laissé indifférente l’assistance. A la fin de sa plaidoirie, celle-ci ne s’est pas empêchée de l’ovationner vivement. Un geste d’approbation qui a valu au public des remontrances et menaces du président Magatte Diop.

‘’C’est quoi ça ? La personne qui aura le toupet d’applaudir encore passera la nuit en prison’’, a lancé d’un ton menaçant le juge qui, tout au long de l’interrogatoire d’audience, a corrigé les prévenus sans en donner l’air. En fait, au cours de leurs dépositions, les élèves et étudiants ont tellement massacré le français que le président les poussait subtilement à se rectifier. Curieusement, le prévenu Baye Talla Diallo, présenté comme quelqu’un de très doué en français, n’était même pas capable de s’exprimer dans la langue de Molière.

Dès l’entame de sa déposition, il a déclaré qu’il était mieux à l’aise avec la langue Wolof. Inutile de vous dire que le président et le procureur lui ont opposé un refus dans un premier temps. ‘’Puisque vous êtes très fort en français, vous ne devez pas avoir de problème et c’est la langue de travail’’, l’ont raillé tour à tour les deux magistrats. Malgré ces remarques, Baye Talla Diallo s’est réfugié dans la langue de Kocc.

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