Publié le 5 Jun 2018 - 10:49
PROCES EN APPEL DE KHALIFA SALL

La ville de Dakar se constitue partie civile

 

Déboutée en première instance, la ville de Dakar a décidé, à nouveau, de se constituer partie civile, aujourd’hui, à l’occasion de l’ouverture du procès en appel du maire Khalifa Ababacar Sall.

 

La ville de Dakar ne veut pas lâcher prise. Recalée en première instance, elle compte se constituer, à nouveau, partie civile, à l’occasion du procès en appel de Khalifa Ababacar Sall qui s’ouvre aujourd’hui à Dakar.

Réunie en session ordinaire hier, la ville de Dakar a décidé, cette fois-ci, de se battre avec tous les arguments juridiques nécessaires pour se constituer, enfin, partie civile. Déjà, rappelle le président de la Commission jeunesse et loisirs de la capitale, le préfet de Dakar leur avait demandé de faire une seconde lecture après avoir récusé la première. ‘’Après la première partie du procès, le préfet avait demandé qu’on fasse une seconde lecture. Mais on n’était pas dans les délais et on ne pouvait pas le faire. Maintenant qu’on a eu le temps, nous avons fait la seconde lecture qu’on nous avait demandée et on espère que cette fois-ci, rien ne nous empêchera de nous constituer partie civile’’, a déclaré hier Ibrahima Diamé.

Ce dernier et ses camarades, ‘’convaincus’’ de l’innocence de leur leader, se disent optimistes quant à sa libération à l’issue de ce procès en appel. ‘’On s’attend à ce que la loi soit dite. Nous sommes convaincus que le maire Khalifa Sall a rempli sa mission au sein du conseil municipal. Nous savons qu’il est quitte avec sa conscience, et demain (Ndlr : Aujourd’hui), les juges seront éclairés pour dire le droit’’, soutient le président de la Commission  jeunesse et loisirs.

Condamné en première instance à une peine d’emprisonnement de 5 ans de prison ferme en plus d’une amende de 5 millions de nos francs, l’édile de la capitale sénégalaise et ses conseils avaient aussitôt interjeté appel. Cependant, ses proches s’étonnent de voir son procès en appel rouvert de sitôt. Ils dénoncent ainsi des manœuvres du régime de Macky Sall pour vider cette affaire et condamner définitivement Khalifa Sall avant les prochaines échéances électorales de 2019.

Selon Ibrahima Diamé, parmi les dizaines de dossiers en attente de jugement à la Cour d’appel, c’est seulement celui de Khalifa Sall qu’on a décidé de rouvrir avant même les délais prescrits à cet effet. ‘’Les autorités judiciaires en charge de l’affaire n’ont pas attendu le délai réglementaire de 66 jours prescrit par la loi pour convoquer l’affaire. C’est en 40 jours qu’ils ont diligenté le dossier’’, déplore M. Diamé selon qui, encore une fois, ‘’la procédure initiée est suspecte et cache bien des cafards’’. ‘’Ils ont procédé ainsi soit pour rendre service à Khalifa Sall pour qu’il soit relaxé au plus tôt, soit pour le maintenir en prison et satisfaire ainsi Macky Sall’’, fulmine-t-il. 

HABIBATOU TRAORE

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