Publié le 17 Jan 2019 - 20:22
PROCES EN APPEL DU MEURTRE DU NERVI NDIAGA DIOUF

Barthélémy Dias et Cie renvoyés après la présidentielle 

 

 

Prévu hier, le procès en appel de l’affaire de la mort du nervi Ndiaga Diouf a été, une nouvelle fois, renvoyé. Le dossier sera jugé le 10 avril prochain, après l’élection présidentielle.

 

La famille de Ndiaga Diouf, un nervi tué lors de l’attaque de la mairie de Mermoz - Sacré-Cœur, en décembre 2011, ainsi que Barthélémy Dias devront encore prendre leur mal en patience. La Cour d’appel n’a pas encore pu trancher ce litige. Car, le procès prévu hier, a été renvoyé pour la troisième fois, sur demande des avocats de la défense. Ces derniers ont sollicité un report, parce que la plupart de leurs confrères constitués étaient absents.  Il y a également le fait que les prévenus n’ont pas reçu de citation, car seuls Barthélémy Dias et Cheikh Mbackiyou Siby ont comparu à côté d’Aliou Diouf, père de la victime. Encore que le maire de Mermoz - Sacré-Cœur n’a pas reçu de citation, d’après Me Aboubacry Barro. Il s’y ajoute qu’il y a de nouvelles constitutions et que les avocats doivent s’imprégner du dossier.

 Cependant, le conseil de la partie civile, Me Pape Mor Niang, qui voulait que l’affaire soit retenue, a dû se résigner, en demandant un renvoi à quinzaine. Car il estime que ses confrères ont pris connaissance du dossier, pour s’être déjà constitués en instance. Mais le substitut général Abdou Karim Diop a proposé la date du 13 mars pour que le dossier puisse être jugé ‘’sereinement, après l’élection’’. ‘’Qu’est-ce que le calendrier électoral vient faire ici ?’’, a raillé le président Bara Guèye, avant de donner la parole aux prévenus pour leurs observations.

‘’Je vais suivre le parquet général dans sa demande’’, a déclaré Barthélémy Dias. ‘’Chose rare’’, a répliqué le maitre des poursuites sur un ton narquois. Finalement, compte tenu du calendrier électoral, la Cour a retenu la date du 10 avril 2019.

Le maire de Mermoz – Sacré-Cœur et ses 12 ses co-prévenus ont été arrêtés et jugés pour coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’arme sans autorisation administrative. Ses co-prévenus l’ont été pour menaces verbales de mort, rassemblement illicite suivi d’actions diverses. Lors du premier jugement, Barthélémy Dias a été déclaré coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’arme sans autorisation administrative, par le tribunal correctionnel de Dakar. Il avait pris 2 ans dont 6 mois de prison pour le meurtre du jeune plombier et non moins lutteur Ndiaga Diouf.

Les co-prévenus de Barthélémy Dias, Habib Dieng et Babacar Faye, ont été condamnés à la même peine pour lesdits délits. Une peine qui avait été couverte par la durée de leur détention préventive. En plus, ils devraient verser à la famille du défunt la somme de 25 millions de francs Cfa. De l’autre côté, Samba Diouf alias ‘’Ndiol’’, Badara Guèye, Bocar Sy, Cheikh Diop, Seydina Oumar Mangane et Cheikh Mbackiyou Siby ont été condamnés à 2 ans assortis de sursis pour association de malfaiteurs, participation à un rassemblement illicite suivi d’actions diverses et vont allouer le franc symbolique au maire de Mermoz - Sacré-Cœur. Là où Abdoulaye Diène, Malick Thiombane, Hamath Guèye et Bocar Sy Doucouré ont bénéficié d’une relaxe.

Le parquet avait requis 10 ans de prison contre l’édile pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et le décernement d’un mandat de dépôt.

FATOU SY

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