Publié le 25 Jun 2014 - 16:52
PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE

Jean-Marie François Biagui met en garde contre les va-t-en-guerre

 

Dans un communiqué du MFDC parvenu à EnQuête, Jean-Marie François Biagui tire la sonnette d'alarme à propos du processus de paix et prend position sur le débat concernant la construction des nouvelles pistes de productions et les travaux de réfection de RN6.
 
À propos des négociations de paix qui ont eu lieu à Sao Domingos, en Guinée Bissau, ''pour y arracher à César Atoute Badiate, mais en vain, sa bénédiction quant à la construction de pistes dites de productions'', le président  de MFDC-fédéraliste, souligne que ''le groupe de médiateurs s'est étonnamment fait entendre au moyen de plusieurs sons de cloche relativement différents''.
 
 Ainsi, il considère que le chef de guerre ''a opposé à ses interlocuteurs, à cette occasion-là, et de manière on ne peut plus ferme, une fin de non-recevoir, à savoir qu’il s’oppose de manière catégorique à la réalisation de ces pistes et à la poursuite des opérations de déminage, pour autant que celles-ci soient envisagées dans des secteurs considérés par lui et ses hommes comme des zones-tampons de guerre. Ce qui signifie, en substance, que le déminage est et demeure possible dans les secteurs concernés qui sont sous le contrôle exclusif de l’armée''. 
 
Ainsi, rappelant que la Casamance est en état de guerre, Jean-Marie François Biagui estime que ''quand on prétend, sans sourciller, que César Atoute Badiate est favorable à la construction des pistes en question (du reste incriminée ouvertement par lui) et à la poursuite des opérations de déminage en Casamance (tout aussi dénoncée publiquement par lui), nous, nous y voyons une invite à la reprise des hostilités''.
 
De ce fait, l’indépendantiste met en garde contre les ''va-t-en-guerre en Casamance'', qui sont aussi ''inidentifiables que ne le sont la plupart des indépendantistes casamançais''. Il appelle les autorités concernées à la vigilance. Donnant la position de l'aile politique du MFDC, il renseigne qu'ils sont ''favorables à la construction de pistes de productions, partout en Casamance, y compris donc celles-là mêmes qui font l’objet d’un contentieux entre l’Etat et le MFDC''. Jean Marie Biagui termine en réitérant son appel à une ''paix des braves, sans vainqueurs ni vaincus''.
 
SOULEYMANE NDIAYE (STAGIAIRE)

 

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