Publié le 8 Mar 2024 - 19:45
PROCESSUS ELECTORAL

Des candidats recalés veulent attaquer le décret de Macky Sall devant la Cour suprême

 

Le Rassemblement Démocratique pour des Élections Participatives (RDEP), qui inclut des candidats recalés par le Conseil constitutionnel, a annoncé ce vendredi 08 mars à Dakar son intention de contester devant la Cour Suprême l’arrêté présidentiel appelant les électeurs aux urnes pour le vote du 24 mars.

“Nous contesterons dès lundi l’arrêté de convocation des électeurs et tout autre arrêté lié à ce scrutin du 24 mars pour abus d’autorité devant la Cour Suprême, en demandant un report de l’exécution”, ont-ils déclaré lors d’un point presse.

Lors d’un discours prononcé devant la presse par Mayoro Faye, représentant du candidat non retenu, Karim Meissa Wade, le RDEP a exprimé son mécontentement face à “l’attitude dédaigneuse du Conseil Constitutionnel envers les candidats qui ont reçu le parrainage et le soutien d’au moins 40 % des électeurs”.

Les membres du RDEP ont critiqué la décision de la cour suprême de rejeter les résultats du dialogue national et l’action du président de la République qui, en signant l’arrêté de convocation des électeurs et un autre déterminant la période de campagne électorale, aggravent la crise au lieu de l’apaiser.

“Plutôt que de prêter une oreille attentive et de prendre en considération les requêtes légitimes et réalisables des candidats lésés et de Monsieur Karim Meissa Wade, le Conseil Constitutionnel choisit de contraindre le peuple sénégalais à une élection précipitée le 24 mars 2024, qui ne sera pas représentative”, a prévenu le Rassemblement Démocratique pour des Élections Participatives.

Au nom du mandataire du candidat du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), le RDEP invite tous ses partisans à “se préparer à suivre toute directive visant à démontrer au monde entier que les exclus ne sont pas de simples farceurs”.

“Ce sont des personnalités politiques incarnant l’espoir de millions de Sénégalais que l’on cherche à écarter de manière indigne au nom de la paix et de la stabilité”, a jugé Mayoro Faye.

 

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