Publié le 27 Mar 2014 - 01:28
PROFIL DE L’ACCUSE (2)

Un meurtrier destiné à être normal

 

Mouhamadou Diop croit au destin. Grand bien lui en prend puisque c’est justement à cette réalité transcendantale qu’il cherche à imputer le crime à son propre ami.

Les faits remontent à 2010, Mouhamadou et Assane se battront trois fois au cours d’une chaude et moite journée de juillet jusqu’à ce que le dernier reçoive un coup de poignard assené par l’accusé qui dit avoir alors pris l’arme sur une table pour ‘’se défendre’’ contre son ami qui l’avait blessé par deux fois avec son propre couteau.

Si la thèse est plausible, et d’ailleurs très bien défendue par Mouhamadou Diop à la barre, notons néanmoins que le rapport des policiers qui ont travaillé sur l’affaire atteste qu’aucune trace de blessure au couteau n’avait alors été relevée sur le corps de ce dernier… Alors, meurtrier ou menteur ? Nul autre que l’accusé lui-même ne le saura jamais vraiment.

De la personne de Mouhamadou Diop, on ne peut dire grand-chose : de taille, de poids et de corpulence moyens, il a fait preuve d’une intelligence pendant l’interrogatoire qui, si elle n’est pas stellaire, ne tombe pas non plus dans l’abyssal. En gros, l’accusé est un jeune homme tout à fait normal… Tellement normal même que c’en est presque affligeant, d’ailleurs…