Publié le 4 Dec 2012 - 08:46
PROFIL DU NOUVEAU SG DU SYNPICS

Une «tête-brûlée» lucide pour les journalistes

 

A 40 ans, le nouveau secrétaire général du Synpics est autant une tête brûlée lucide qu'un syndicaliste teigneux sur qui la presse peut compter pour améliorer son sort.

 

Diatou part, Khalil s’installe, et le Synpics poursuit son histoire. Avec un homme du sérail qui a été plusieurs années durant le bras-droit de la Sg sortante. Le duo a été de tous les combats pour la cause des journalistes, sur tous les présidiums, sans qu'il y ait des nuits de couteaux. Une entente qui en a fait finalement un couple de guerriers au servie d'une bonne cause. Voila peut-être pourquoi l'élection de Ibrahima Khaliloullah Ndiaye à la tête du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication n'a pas été considérée comme une surprise par la corporation. Et pourtant, Khalil promet de s’attaquer très vite aux immenses chantiers de la presse sénégalaise (voir ailleurs).

 

Pour connaître davantage cet homme un tout petit peu plus haut que… quatre pommes, il faut serrer l'angle sur lui. Né en 1972 dans la région de Matam, il quitte très tôt le Fouta pour venir continuer sa maturation à Pikine dans la banlieue dakaroise. C’est donc avec fierté qu’il s’identifie comme ‘’Boy Pikine’’. Dans l'ardeur de cette localité impitoyable pour les tendres débonnaires, ce Hal Pular a le temps de se forger un caractère de pourfendeur de l’injustice. Un jour, un ami lui dit : ‘’ça ne m'étonne pas que tu sois syndicaliste'', rapporte-t-il d’une voix écrasée.

 

En 1993, Khalil décroche le baccalauréat au Lycée Limamoulaye de Guédiawaye et les portes de l’université s'ouvrent à lui. D’abord, Faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université Cheikh Anta Diop, puis cap sur le prestigieux Centre d'études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Diplômé de la 27e promotion de la plus prestigieuse école de journalistes du Sénégal, il débute à «Sud Quotidien» en 1998. Mais Khalil adore les astres, et comme il y en avait un qui brille et scintille à Hann, il s’y rend la tête remplie d’idées. Nous sommes en l’an 2000, Ibrahima Khaliloullah Ndiaye débarque au quotidien national ‘’Le Soleil’’.

 

Très vite, il intègre le mouvement syndical de l’entreprise de presse et gravi les échelons jusqu’à en occuper le poste de secrétaire général de la section Synpics. Un poste qu'il libère le mois dernier, justement pour pour aller à la conquête de la maison-mère, celle que dirigeait jusqu'à ce samedi sa «jumelle» Diatou Cissé Badiane. Il est arrivé à bon port.

 

Ce monogame père de deux petites filles âgées de 3 ans et d’un an ambitionne de ‘’hausser les performances du Synpics’’. Il en a le ‘’franc-parler’’ et ‘’l’endurance’’, selon ses proches qui ont poussé un Alléluia rageur ! C'est que son élection suscite bien des espoirs dans la corporation, de l’avis de témoignages concordants jusque dans leur anonymat. Ce ‘’taquin’’ ‘’très accessible’’ au regard de lynx a le rire forcément lourd avec sa voix rauque, nous souffle-t-on du coté de Hann. Barbe parsemée, tête souvent baissée, quand Khalil sourit, ses yeux deviennent un trait. C’est aussi son charme, dit-on. Tout comme ces joints de ‘’Paune’’ noir qu’il aime inhaler à ses heures perdues. Le Synpics a placé un «guerrier» à sa tête. Oui, une «tête-brûlée» lucide, mais bigrement bosseuse !

 

A.NDIAYE & L-G. DIATTA

 

 

 

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