Publié le 4 Jun 2015 - 19:30
PROJET DE FERMES FAMILIALES INTÉGRÉES « NAATANGUE »

La part du lion à la région naturelle de Casamance

 

Le Comité Régional de Développement (CRD), tenu hier dans la salle de réunion de la Gouvernance de Ziguinchor, consacre officiellement le démarrage du Projet d’Aménagement de Petites Exploitations Familiales  dans la région de Ziguinchor.

 

Ce sont en tout 50 fermes familiales intégrées dites « Naatangué », sur les 120 prévues sur l’ensemble des 14 régions du pays, qui seront implantées, courant 2015, dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. L’annonce a été faite, hier, dans la capitale méridionale du pays, par El hadji Malick Sarr, le Directeur Général de l’Agence Nationale d’Insertion et de Développement Agricole (ANIDA), au cours d’un Comité Régional de Développement (CRD) qui consacre, selon lui, le démarrage officiel du Projet d’Aménagement de Petites Exploitations Familiales (PAPEFI) dans la région de Ziguinchor. « Pratiquement, la moitié des fermes familiales intégrées à implanter dans le pays, pour le compte de l’année 2015, seront réalisées en Casamance. Il s’agit là d’une discrimination positive, compte tenu de la situation que nous connaissons tous », a déclaré en substance M. Malick Sarr, lors de cette rencontre d’information et de partage.

Pour les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, le projet, qui sera mis en œuvre par l’ANIDA,  est cofinancé par le Gouvernement du Sénégal et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID). « La coopération espagnole prendra en charge 50% du coût de financement, l’Etat 20% et le bénéficiaire 30% », a ajouté M. Sarr. Pour rappel, la ferme familiale « Naatangué », d’un coût de 12 millions de francs CFA,  est une exploitation agricole de 1 à 2 hectares avec maîtrise de l’eau. Cette ferme intègre parfaitement le maraîchage, l’arboriculture, l’aviculture et la pisciculture. Il s’agit, pour les populations, à partir de la petite hydraulique et l’usage de nouvelles technologies, de s’affranchir de la vulnérabilité, d’améliorer la productivité agricole en intégrant les productions végétales, animales et aquacoles, dans un système mettant à profit les cultures pluviales et de contre-saison.

Une ferme familiale « Naatangué », dans sa forme achevée, devrait générer au moins deux emplois permanents et améliorer sensiblement le revenu des agriculteurs. Outre la lutte contre la pauvreté, le projet participe, par ailleurs, de la lutte contre l’émigration clandestine, l’exode et le sous-emploi en milieu rural.

HUBERT SAGNA (CORRESPONDANT)

 

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