Publié le 30 Aug 2016 - 15:15
PROJET DE LOI

Cheikh Mbengue plaide pour l’institutionnalisation de la CMU

 

Une loi sur la couverture maladie universelle est dans le circuit. Elle va permettre aux acteurs de travailler dans un environnement institutionnel positif en vue d’atteindre un taux de couverture maladie de 75% en 2017, à en croire le Dg Cheikh Mbengue.

 

L’Agence de la couverture maladie universelle (CMU) veut une loi sur son programme. Son Directeur général en a émis le souhait hier, au cours de l’assemblée générale de l’Union départementale des mutuelles de santé de Dakar. Selon Cheikh Mbengue, la CMU qui est à un taux de couverture de 50% va dépasser ce chiffre dans quelques semaines.  ‘’Avant la fin de cette année, nous allons atteindre au moins un taux de couverture de 60%. Et un taux de 75% en décembre 2017’’, a-t-il soutenu. Mais une telle performance, poursuit-il, ne peut être fait que dans le cadre d’un environnement institutionnel positif. ‘’Ce cadre, nous allons le créer avec la loi de la couverture maladie universelle. Nous sommes en train de travailler sur l’avant-projet de loi. Nous pensons que le ministre de la Santé pourra transmettre le document au bureau du Premier ministre dans les prochaines semaines et le gouvernement se chargera de la suite. Nous espérons qu’en début 2018, la loi sur la CMU sera votée’’, a déclaré M. Mbengue.

En outre, d’après le Directeur de la CMU, ce taux (50%) s’explique par le fait que les salariés du secteur privé et du secteur public ainsi que les membres de leurs familles, c’est-à-dire ceux qui sont couverts par les imputations budgétaires et le système des IPM (Institutions de prévoyance maladie) représentent 11% de la population. A cela s’ajoutent les enfants de 0 à 5 ans qui ne sont pas couverts par les IPM et les imputations budgétaires et qui représentent 13%. Les personnes de 60 ans et plus qui sont couvertes par le plan sésame représentent 6% de la population. ‘’Si on y ajoute les 17% que constituent les 300 000 familles bénéficiaires du programme de bourse de sécurité familiale, on se retrouve à 47%. A cela s’ajoutent ceux qui sont dans les mutuelles de santé, ceux qui sont dans les zones pilotes et ceux qui sont en train d’adhérer. On se retrouve dans les 50%’’, se justifie-t-il.

Près de 5 000 cas d’enfants pris en charge à Dakar   

Aussi, des explications du Dg de la CMU, il ressort que le processus d’installation des mutuelles de santé est achevé sur l’ensemble du département. ‘’Nous avons achevé le maillage du pays en mutuelle de santé. Nous avons 660 mutuelles de santé sur l’ensemble du pays. Ce qui permettra d’aller vers la prise en charge totale des populations sur l’ensemble du territoire’’, a dit Cheikh Mbengue, selon qui 467 838 enfants ont été pris en charge dans la région de Dakar. ‘’Au Sénégal, il y a eu plus de 3 millions de cas d’enfants pris en charge, dont 5 000 cas pour la région de Dakar. Il y a eu 5 733 femmes bénéficiaires en 2015 de la césarienne dans la capitale sénégalaise. Nous sommes en train de travailler pour réorganiser le plan sésame qui n’existe pas dans beaucoup de zones’’, a-t-il ajouté.

41 milliards offerts par le gouvernement japonais

Par ailleurs, il a annoncé que le gouvernement nippon a décidé d’appuyer le programme de la CMU avec une enveloppe de 41 milliards de francs CFA. Le Japon a fait cette promesse à l’occasion de la sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI), le programme phare du Japon pour le développement de l’Afrique. ‘’La communauté internationale a voulu écouter le message du Président Macky Sall sur la CMU. Parce qu’elle considère que le Sénégal est un pays qui sert d’exemple. Elle souhaite que notre pays réussisse pour que les autres pays africains puissent suivre cet exemple. C’est tout le sens de l’appui apporté par le japon’’, croit savoir le Dg de la CMU. 

VIVIANE DIATTA

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