Publié le 29 Sep 2018 - 21:32
PROJET DE LOI SUR LES DAARAS

Serigne Oumar Tandian interpelle le Chef de l’Etat

 

Le septennat du chef de l’Etat tire à sa fin, sans que le projet de loi sur les daaras ne soit examiné par les parlementaires. Ceci inquiète le président du collectif national des daaras qui interpelle le Président de la république. C’était lors d’un comité régional de développement qui a été un prétexte pour soulever plusieurs questions dont la CMU-Elève.

 

« Nous souhaitons que le projet de loi sur les daaras soit enfin remis aux députés. Nous interpellons le Chef de l’Etat et espérons que cela sera fait, avant la fin de son mandat. Nous ne pouvons pas comprendre que, s’il s’agit de lois ayant des portées politiques, on s’empresse de les examiner à l’Assemblée nationale, mais, quand il s’agit d’autres lois, on traîne les pieds », a fulminé, hier, Oumar Tandiang en marge du comité régional de développement axé sur la rentrée scolaire, à Diourbel. En sa qualité de président national du collectif des daaras, il dit ne pas comprendre les lenteurs observées sur la généralisation du curriculum des daaras.

Lors de la rencontre, le Docteur Baka Madior Fall, chef du service régional de la Couverture pour la maladie universelle (Cmu), est revenu l’initiative CMU-Elève, pour déplorer le faible taux d’affiliation dans la région (3,5% dans le département de Diourbel, 20% dans le département de Bambey et 2,5% dans le département de Mbacké). Il invite les chefs d’établissement à s’approprier cette initiative et à sensibiliser les parents d’élèves sur son importance.

‘’Nous avons l’impression que nous sommes plus une garderie d’enfants’’

Cette réunion présidée par l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives a été pour les professionnels de l’enseignement technique et de la formation professionnelle une véritable tribune pour demander une meilleure prise en charge de cet ordre d’enseignement. « L’enseignement technique et professionnel ne doit plus être considéré comme un parent pauvre du secteur. La formation professionnelle ne dit plus être considérée comme un refuge pour ceux qui ont échoué, mais, plutôt une option. Nous avons l’impression que nous sommes plus une garderie d’enfants », fulmine l’un d’eux. Ces enseignants de remettre en cause le SIMEN (système d’information du ministère de l’éducation nationale) ‘’qui ne prend pas en charge leur secteur’. Ainsi, pour booster l’attractivité de leur secteur, ils préconisent l’organisation de journées de sensibilisation et de portes ouvertes.

Lors de cette rencontre, Mamadou Sarr, secrétaire général du SELS/A, a regretté, pour s’en désoler, la rupture du dialogue entre l’inspecteur d’académie (Ia) Seydou Sy et les syndicalistes. Interpellé sur la question, l’Ia a répondu : « Je n’ai jamais fermé ma porte. Je reçois même au-delà des heures de travail. Ce qu’il y a, c’est que, lorsque j’ai pris service en mi-janvier 2018, il fallait ensemble trouver des solutions à la crise. C’est que nous avons fait. Nous recevons tout le monde. Les syndicalistes ont participé à toutes les rencontres pour la préparation des examens et aussi sur d’autres affaires. Je reste ouvert, mais chacun a son style de management. »

DJIBY YACINE GUEYE

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