Publié le 18 Dec 2015 - 15:55
PROJET PIKINE IRREGULIER SUD

23 milliards pour rendre 5 communes de Pikine modernes

 

Avec le projet Pikine irrégulier Sud (PIS), les communes de Diamegueune SICAP Mbao, Thiaroye Gare, Guinaw Rails Nord, Guinaw Rails Sud et Tivaouane Diacksao seront dotées d’installations de mise hors d’eau, de réseaux viaires et d’équipements socio-collectifs, pour un budget de 23 milliards.

 

La première phase du projet Pikine Irrégulier Sud (PIS), qui a démarré en 2012 pour prendre fin en 2017, est une composante du projet de l’autoroute à péage. Le PIS a pour principal objectif d’améliorer les conditions de vie des populations de 5 communes du département de Pikine, à savoir Diamegueune-SICAP Mbao, Thiaroye Gare, Guinaw Rails Nord, Guinaw Rails Sud et Tivaouane Diacksao. Il leur offre des infrastructures et des équipements sociaux de base. Hier, un atelier de partage d’informations a été organisé pour faire un bilan à mi-étape du PIS avec l’Association des journalistes correspondants en banlieue (AJCB).

Ce projet est doté d’un budget estimé à 23 milliards et couvre une superficie de 857 ha pour une population  estimée  à 291 000 habitants. Il concerne la composante mise hors d’eau (15 milliards), le réseau viaire (5,2 milliards) et les équipements socio collectifs (4,3 milliards). Selon le document de référence, avec le premier volet, il est question de privilégier le drainage gravitaire et l’évacuation des eaux de pluie, avec la construction de 18 km linéaires de réseaux gravitaires (collecteurs et caniveaux en U), création de 14 bassins de rétention d’une superficie de 30 ha. Le volet réseau viaire va permettre l’amélioration de l’accès et des déplacements, avec une intervention au niveau des voiries primaires et secondaires. Le PIS a créé une voirie primaire de 810 linéaires et une secondaire de 2504 mètres pour 7 axes.

Avec le dernier volet qui concerne l’équipement socio collectif, il s’agit d’améliorer les conditions de vie dans les quartiers, avec des équipements socio-collectifs pour l’éducation, le sport, et les autres infrastructures sociales de bases. Dans ce sens, la construction d’écoles primaires, de cases des tout-petits, de marchés, gares routières, Maisons de femmes, de Cours élémentaires moyens (CEM), d’un marché artisanal est entre autres prévue.

1255 ménages dont 916 locataires et 493 places d’affaires impactés

Toujours, selon le document de référence, dans ce projet, 1 255 ménages dont 916 locataires et 493 places d’affaires sont impactés. Toutes ces personnes affectées par le projet PIS ont été réinstallées à Tivaouane Peulh. Plus de 23 milliards ont été dégagés pour la régularisation foncière des susnommées. Hier, au cours de l’atelier, Abdoul Hamide Diouf, le SG de l’AGETIP, agence d’exécution de la mise en œuvre du PIS, a confié que les espaces libérés seront récupérés pour d’autres activités.

‘’La particularité de PIS, comparé au projet d’aménagement de la zone de recasement, est que ce dernier se fait sur un terrain nu non habité. C’était plus facile pour exécuter les travaux, alors que le PIS est une réalisation d’un ensemble d’ouvrages qui vont se faire dans un milieu habité, qui bouge. D’où la difficulté. C’est pour cela qu’on doit sensibiliser la population par rapport aux désagréments que les travaux vont causer. On compte sur les journalistes’’, a dit M. Diop. Qui appelle la population à faire preuve de compréhension. Avec ce projet, il y aura une forte réduction des conséquences des inondations. La phase 2 est en gestation. 

CHEIKH THIAM

 

Section: