Publié le 17 Jan 2019 - 15:48
PROMESSE NON TENUE DU CHEF DE L’ETAT

Les 1 245 policiers radiés accusent le ministre Amadou Ba

 

En mai 2017, le chef de l’Etat avait promis aux policiers radiés une enveloppe de 2 milliards de F Cfa pour leur permettre d’obtenir des pensions pleines. Ils n’en peuvent plus d’attendre.

 

Interpellé sur le caractère dérisoire des pensions des policiers radiés, lors de la remise du cahier de doléances en mai 2017, le président de la République avait répondu qu’il allait verser 2 milliards de F Cfa pour leur permettre d’avoir des pensions pleines comme leurs collègues de la police d’Etat qui n’ont pas été radiés. Sauf que, depuis lors, rien n’a bougé.

Hier, lors d’un point de presse, le Collectif des policiers radiés (Cpr) en 1987 a accusé le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan d’être à l’origine de cette lenteur. ‘’Lors de la campagne des législatives, Amadou Ba, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, avait dit que ce problème était derrière lui. Qu’il l’avait réglé. Mais depuis lors, nous n’avons rien vu. Le président a donné des instructions, mais ça traine au niveau de son ministère’’, a déclaré le brigadier-chef de police à la retraite Cheikh Ahmed Tidiane Niang.

D’après lui, leur désir est de voir cette somme versée dans leurs pensions pour la revalorisation de leurs 6 ans et 7 mois de radiation. ‘’C’est tout ce que nous demandons au chef de l’Etat. Il faut qu’il fasse la situation sur cette question qui est la plus grosse injustice qui va dater bientôt de 32 ans. Nous voulons un règlement définitif de cette question. Nous disons au président de la République que nous ne sommes d’aucune obédience politique ou syndicale. Nous ne faisons pas de pression. Nous attendons juste la concrétisation de son engagement pour nous permettre de vivre décemment comme les autres. Je pense qu’avec tout ce que nous avons eu à faire dans ce pays, nous le méritons’’, a dit M. Niang avec désolation.

Après avoir loyalement servi ce pays pendant plus de 30 ans, ils estiment ne pas devoir faire de grèves et ont opté pour le dialogue. ‘’Jusqu’à présent, les autorités trainent les pieds. Il faut qu’elles le règlent. Nous étions 1 245 radiés. Dans un premier temps, on a été réinstallés dans la police municipale, puis admis à la police. Mais rien n’a changé. Comparé à un collègue qui n’a pas été radié, on voit la grande différence. Nos pensions frisent même le Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti)’’, dénonce Cheikh Ahmed Tidiane Niang.

CHEIKH THIAM

Section: