Publié le 6 Nov 2018 - 02:29
PROMOTION DU CONCEPT ‘’UNE SEULE SANTÉ’’ AU SÉNÉGAL

 Les recommandations des  universitaires

 

Le Pr. Mamadou Lamine Cissé, vice-directeur de l’Unité de formation et de Recherches/Santé de l’Université de Thiès, et le Dr Mountaga Elimane Dia, chef du Département santé communautaire de l’Université de Bambey, ont appelé, avant-hier, leurs pairs, les partenaires techniques et financiers et les populations à développer et à asseoir une stratégie efficace.  En vue de faire du concept ‘’Une seule santé’’ une réalité dans ce pays.

 

Pour permettre l’expansion du concept ‘’One Health’’ (Une seule santé) et son succès au Sénégal, il faut que la santé animale,  celle humaine et environnementale se retrouvent autour d’un point commun. Et surtout dans un contexte où les maladies et certaines pathologies n’ont plus de frontière du fait de la mondialisation, à en croire le Pr. Mamadou Lamine Cissé et le Dr Mountaga Elimane Dia.

Présents avant-hier à l’auditorium de l’Université de Thiès, lors de la 3e édition de la célébration de la Journée mondiale ‘’Une seule santé’’, ces derniers ont émis des recommandations visant à promouvoir cette approche ‘’au niveau opérationnel au Sénégal’’.

Les deux experts s’accordent à dire que si le Sénégal veut faire de ce concept une ‘’réalité’’, il gagnerait à pousser tous les acteurs de la santé humaine, animale et environnementale à ‘’adopter une approche intégrée et multisectorielle à tous les niveaux de responsabilité’’. ‘’La santé animale, humaine et environnementale se retrouve autour d’un point commun. Il y a des pathologies ou des maladies qui intéressent tout le monde. Si on veut bien prendre en charge la population et faire la promotion de cette approche, il faut rompre d’avec ce qui se faisait avant en intégrant la prise en charge de ces trois santés. Cela peut aider les praticiens, les chercheurs et surtout les décideurs à avoir une autre décision de la santé’’, préconise le vice-directeur de l’Ufr Santé de l’Université de Thiès.

Conscient du fait que la santé n’est plus l’affaire des médecins et de l’hôpital, le Dr Mountaga Elimane Dia prône, quant à lui, une approche ‘’holistique’’ et l’implication de toutes les parties prenantes de la société. Car, selon lui, quand on parle de la santé animale, environnementale et humaine, tout le monde doit avoir son rôle à jouer pour épargner à l’homme certaines pathologies. ‘’Les maladies n’ont plus de frontière. Il y a des épidémies (Ebola) qui, il n’y a pas longtemps, ont sévi et occasionné une peur en Afrique subsaharienne. Donc, il faut veiller à mettre en place des stratégies efficaces pour s’occuper de la santé des populations. Pour ce faire, il faut envisager la promotion du concept ‘’Une seule santé’’, parce que la santé animale,  celle humaine et environnementale sont étroitement liées’’, soutient le chef du Département santé communautaire de l’Université Alioune Diop de Bambey. Aussi, insiste-t-il sur le fait que si les uns et les autres veulent évoluer dans un environnement ‘’propice et sain’’, chacun se doit alors d’œuvrer ‘’pour une seule santé’’ au ‘’pays de la Téranga’’.

A noter qu’à l’instar des 63 autres pays (14 en Afrique) qui ont décidé de s’approprier le concept, le Sénégal a célébré, pour la troisième fois consécutive, la Journée mondiale  ‘’One Health’’ (Une seule santé). La cérémonie officielle à l’initiative de la Primature, de la Fao et de l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie)… a vu la participation des universitaires, des professionnels de la santé humaine, animale et environnementale, des étudiants, des membres de la société civile et de la population.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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