Publié le 1 Aug 2014 - 14:32
PROPAGATION DU VIRUS EBOLA

Au Sénégal, la surveillance est de rigueur 

 

La propagation de l’épidémie  hémorragique à virus Ebola continue son cours en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, le plan de riposte est bien en place et les acteurs de la santé surveillent la situation.

 

Le désarroi continue d’habiter l’ONG médecins sans frontières dans la lutte contre l’épidémie Ébola. Le virus se propage de plus en plus et n’arrête pas de causer des morts. En Sierra Leone, les autorités ont annoncé la mort d’un responsable de la lutte anti-Ebola, Sheik Umar Khan, le mardi dernier. Le responsable médical du centre de traitement contre la fièvre Ebola dans la région de Kenema dans l’Est du pays, l’une des plus affectées, a succombé au virus.

Il n’est pas d’ailleurs le seul médecin à être contaminé par la fièvre qui a tué plus de 670 personnes depuis le début de l'année (février) en Afrique de l’Ouest. Après le décès d'un Libérien au Nigeria en fin de semaine dernière, certaines compagnies aériennes commencent à prendre des mesures pour tenter à leur niveau d'enrayer la propagation.

Au Sénégal, le plan de riposte est toujours bien inspecté à en croire le directeur de la prévention Mamadou Ndiaye. ‘’Il n’y a pas de nouvelles dispositions mises en place. Nous avons toujours le même plan de riposte qui est de rigueur. On surveille toujours la situation dans les zones touchées’’, a rassuré M. Ndiaye.

Pour lui, le système de contamination très rapide du virus fait qu’on n’arrive pas à le maitriser. Mais au Sénégal, ‘’nos services sont toujours en contact avec les services sanitaires pour savoir les conduites à tenir si on arrive à suspecter ou avoir un cas. Nous avons tous les renseignements des régions et surtout de la Guinée’’, a-t-il précisé.

L'épidémie a quitté les trois pays où elle était jusqu'à présent concentrée, la Sierra Leone, le Libéria et surtout la Guinée. Vendredi, un Libérien a succombé au virus alors qu'il se trouvait à Lagos (Nigeria). Le directeur des opérations de l’organisation Médecins sans frontières, Bart Janssens de l'ONG, s’est alarmé de l'ampleur de l'épidémie et craint que d'autres pays ne soient touchés. ‘’Cette épidémie est sans précédent, absolument pas sous contrôle et la situation ne fait qu’empirer. Nous sommes extrêmement inquiets de la tournure que prend la situation en particulier dans ces deux pays (Liberia et Siéra Leone) où il y a un manque très important de visibilité de l’épidémie. Si la situation ne s’améliore pas assez rapidement, il y a un réel risque de voir de nouveaux pays touchés’’ a-t-il averti.

L’épidémie, en cours depuis le début de l’année, s’est déclarée d’abord en Guinée en février avant d’affecter le Liberia puis la Sierra Leone, deux pays voisins qui totalisaient 1 201 cas dont 672 mortels, selon le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. La fièvre hémorragique qu’il provoque se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l’homme et il n’y a pas de vaccin homologué contre elle.

VIVIANE DIATTA

 

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