Publié le 10 Apr 2019 - 17:34
PROTECTION DE LA ZONE TECHNOPOLE DE DAKAR

Une descente des hommes de tenue pour rétablir l’ordre

 

Pour préserver l’espace vert de la zone Technopole agressée par des constructions, la Direction des aires marines communautaires protégées a annoncé, sur le site d’information de son ministère de tutelle, de nouvelles mesures d’action. Il est désormais prévu des descentes régulières des forces de l’ordre.

 

Lundi dernier, près d’une centaine d’hommes de la Direction des aires marines communautaires protégées (Damcp) ont effectué une descente dans la cité Technopole. L’objectif était de sécuriser la zone et de constater l’ampleur des agressions qu’elle subit.

Selon le colonel Boucar Diallo, Directeur des Aires marines communautaires protégées, des arbres ont été terrassés, cette surface en zone humide a été remblayée et les populations ont érigé sur les lieux un dépotoir. Il a, par la même occasion, demandé aux détenteurs de titres fonciers légaux ou non de quitter les lieux. Désormais, un contingent des eaux et forêts, de la gendarmerie et des agents de sa direction feront régulièrement des descentes de ce genre, afin d’assurer la surveillance.

Depuis octobre dernier, le ministère de l’Environnement et du Développement durable avait informé l’opinion publique de son désir de faire du Technopole une zone humide protégée. Cette décision entre dans le cadre de la politique de sauvegarde de la ‘’Grande Niaye’’ allant de Pikine à Guédiawaye. Plusieurs mois après, les choses semblent prendre forme, surtout après les propos du président Macky Sall, lors de sa prestation de serment, annonçant des mesures pour la restauration du site et la promotion d’un ‘’Sénégal zéro déchets’’.  

Situé dans la ville de Pikine, le site du Technopole de Dakar s’étend sur 300 hectares. Riche de sa biodiversité, il constitue un véritable poumon vert aujourd’hui menacé par une urbanisation grandissante. En effet, l’espace compte près de 175 espèces d’oiseaux migratoires et plusieurs autres espèces végétales et animales, des pêcheurs et des maraichers menacés par l’appétit foncier de plus en plus grandissant de certains promoteurs.

Par ailleurs, selon les environnementalistes, cette zone joue un rôle d’absorption et de stockage de l’excédent des eaux de pluie. L’étendue permet de limiter les risques d’inondation et ne doit, en aucun cas, abriter des habitations, ni des infrastructures.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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