Publié le 15 Jul 2019 - 12:13
A QUELQUES JOURS DE LEUR DÉPART POUR LA MECQUE

Les pèlerins thiessois marchent, pour mieux préparer Mouna

 

Avant-hier, près de 300 pèlerins de la ville de Thiès ont marché, du rond-point des Parcelles-Assainies à la place Mamadou Dia. Une distance longue d’au moins quatre kilomètres, afin de les préparer aux différentes étapes qui les attendent à La Mecque, au jour J, notamment celle de Mouna.

 

Dans quelques jours, les pèlerins de Thiès vont prendre l’avion à destination de l’Arabie saoudite, pour y effectuer le cinquième pilier de l’islam. En attendant leur départ, les voyagistes privés devant conduire les près de 1 000 pèlerins à La Mecque, ont organisé, avant-hier, une randonnée pédestre en leur honneur.

Selon les organisateurs, cette randonnée, une première à Thiès, consiste à les préparer davantage à affronter l’étape de Mouna, longue d’environ trois à quatre kilomètres. ‘’La randonnée pédestre est un rendez-vous très important dans la vie du futur pèlerin. Parce qu’aujourd’hui, tout a changé à La Mecque. Sur place, il y a des distances que les pèlerins doivent effectuer à pied. Donc, si un pèlerin n’est pas habitué à cet exercice, il lui sera très difficile de suivre le rythme. Depuis quatre ans, il n’y a plus de véhicules de transport des pèlerins vers Mouna. Du coup, les gens sont obligés de marcher les 3 ou 4 km. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’aider les pèlerins, en leur proposant cette randonnée avant l’étape qui les attend à Mouna’’, explique El Hadj Doudou Ndiaye.

Ce dernier  rappelle aux pèlerins thiessois de ne pas oublier qu’ils partent en terre saoudienne pour se recueillir et ‘’non pour faire la fête’’.

Celui qui prétend y aller pour la fête, dit-il, doit tout simplement s’arrêter à Saly. ‘’A La Mecque, les choses ne sont pas faciles. Bien que les difficultés commencent à se dissiper. J’ai commencé à m’y rendre en 1996. On sait que beaucoup de choses ont changé. S’il y avait cinq difficultés majeures, aujourd’hui, on peut affirmer qu’il ne reste que les trois’’, soutient El Hadj Doudou Ndiaye, invitant les pèlerins thiessois à cultiver la tolérance et avoir en bandoulière l’esprit de dépassement, une fois à La Mecque.

Pour sa part, le secrétaire général du Regroupement des voyagistes du Sénégal indique que les trois ou quatre kilomètres parcourus hier par les pèlerins doivent les informer de ce qui les attend en terre saoudienne. ‘’Pour aller à La Mecque, il faut se prémunir. On ne peut pas se lever un bon jour et dire qu’on va s’y rendre. C’est un peu risqué. Avant, il faut que les pèlerins se prémunissent moralement, spirituellement, physiquement et financièrement. Les quelques 4 km que les pèlerins ont parcourus est très importante dans leur préparation physique et morale. A La Mecque, il y a des étapes où le pèlerin est tenu de marcher, parce qu’il n’y a pas de bus, de taxi ou de car de transport. Les Saoudiens l’ont fait comme ça parce que le Prophète (Psl) le faisait comme ça’’, ajoute Amadou Mansour Mbaye, insistant aussi sur le comportement et la conduite que le pèlerin doit tenir, une fois à La Mecque.

 ‘’On y voit des peuples extrêmement disciplinés. Je peux citer les Indonésiens, les Japonais, les Chinois, les Coréens, etc. Ces derniers suivent à la lettre les instructions de leurs dirigeants. Ce sont des références pour le Sénégal. Les Sénégalais sont dans une position moyenne’’, souligne le secrétaire général du Regroupement des voyagistes du Sénégal. 

GAUSTIN DIATTA (THIES)

 

Section: