Publié le 20 Oct 2012 - 09:30
RÉGISSEURS DES BOURSES DES UNIVERSITÉS

Une plainte plane sur le gouvernement

Photo, Google

 

 

Plus d'un an après la bancarisation des bourses, les payeurs des universités du Sénégal connaissent d'énormes difficultés, car n'ayant pas été recrutés depuis lors.

 

‘’Nous sommes prêts à mener une grève de la faim, à faire une marche jusqu'au building’’, crie Birahim Diouf, membre du collectif des régisseurs des bourses. ‘’Nous allons même ester le gouvernement du Sénégal en justice’’, a ajouté M. Diouf, lors d'une conférence de presse du Collectif des régisseurs des bourses des universités publiques du Sénégal. En effet, en mars 2011, les autorités sénégalaises avaient décidé de bancariser les bourses des étudiants des universités publiques. Cette décision, même s'il a fait des heureux chez les étudiants, n'a pas manqué de causer des dégâts. Et c'est le cas des payeurs. ‘’Nous sommes restés dix mois sans salaire et pendant tout ce temps-là, nous n'avons eu aucun interlocuteur’’, se désole Cheikh Mafoudji Coly, un des membres du collectif des régisseurs des bourses.

En effet, sur les 36 régisseurs que contait le collectif, 8 ont été recrutés en 2009 par le COUD et les 28 autres courent toujours derrière leur recrutement. Pour le collectif, cet acte est une forfaiture de la part d'une institution majestueuse. Face à ce problème, les régisseurs des bourses n'ont pas cessé de faire des démarches pour arriver à la satisfaction de leurs doléances. ‘’Nous avons tenté à quatre reprises de rencontrer le ministre Serigne Mbaye Thiam, en vain. C’est à la 5e correspondance qu'il nous a enfin écrit’’, lance Birahim Diouf, porte-parole du collectif. ‘’Il nous a demandé d'aller s'approcher du Ministère de la Fonction publique pour notre recrutement’’, poursuit-il.

Le collectif a reçu l'appui d'organisations de défense des droits de l'Homme comme la RADDHO, la Ligue sénégalaise des droits de l'Homme, Amnesty International et l'ONDH. Les représentant de ces organisations ont tous compati aux difficultés que vivent ces régisseurs des bourses. ‘’C'est une situation anormale. La Ligue sénégalaise des droits de l'Homme est prête à accompagner les régisseurs dans ce combat’’, déclare Mouhamed Fofana de la LSDH. Pour Omar Diallo, chargé de la protection et assistant juridique à la RADDHO, c'est juste un manque de volonté politique, car il n'est pas difficile de caser 28 personnes.

 

Amadou Thiam

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