Publié le 30 Jun 2016 - 10:16

RADDHO

 

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) dénonce la non-tenue d’audiences correctionnelles aux tribunaux de grande instance et d’instance de Diourbel. Aboubabacry Mbodj et ses camarades disent avoir été informés de la situation par le biais de son Observatoire décentralisé des droits humains.

A les en croire, les audiences correctionnelles ne se sont pas tenues depuis environ trois semaines, sous le prétexte que la salle d’audience n’est pas fonctionnelle. Cette situation fait que les prévenus devant être jugés surtout en flagrant délit continuent encore de croupir en prison. Or, relève la Raddho dans son communiqué, ‘’à l'instar des autres prisons du Sénégal, celle de Diourbel est réputée être la maison d'arrêt et de correction où les conditions de détention sont les plus exécrables, entraînant parfois des mutineries, des évasions, voire des morts suspectes’’.

...L’organisation de défense des droits de l’Homme exige donc ‘’la tenue dans les meilleurs délais des audiences’’. Elle demande aussi au ministère de la justice de ‘’trouver une solution urgente à ce sérieux problème en attendant la réhabilitation du Palais de justice de Diourbel’’.

Pour finir, la Raddho lance ‘’un appel pressant à l'Etat afin qu’il veille au strict respect de la dignité humaine, conformément aux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le Sénégal’’. Ledit pacte, lit-on dans le document, ‘’énonce en son article 2 le droit à la légalité et le principe de non-discrimination et dispose en son article 10 que « toute personne privée de sa liberté doit être traitée avec humanité avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine ».

 

Section: