Publié le 17 Jan 2017 - 12:48

RADDHO

 

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) se dit ‘’vivement’’ préoccupée par la situation en Gambie. A quelques jours de l’investiture du Président élu Adama Barrow, la situation est marquée par une dégradation de la situation humanitaire et des droits de l’Homme avec des arrestations arbitraires des partisans du président nouvellement élu, la fermeture des médias et l’afflux de milliers de réfugiés vers le Sénégal et la Guinée-Bissau.

‘’Le refus du Président sortant de céder le pouvoir à son successeur, le sentiment d’insécurité grandissant et la perspective d’une intervention de la CEDEAO pour installer par tous les moyens le président démocratiquement élu par les Gambiens sont à l’origine de la dégradation de la situation en Gambie’’, rappelle la Raddho dans un communiqué.

C’est pourquoi elle exige du Président sortant Yahya Jammeh ‘’le respect de la souveraineté populaire telle qu’exprimée lors du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016, conformément à la Constitution gambienne et à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance’’.

...L’organisation demande aussi ‘’aux autorités gouvernementales de mettre un terme aux actes d’intimidation et aux arrestations arbitraires perpétrées par les forces de sécurité contre les journalistes et les membres de l’opposition’’. Elle invite également la CEDEAO à prendre toutes les dispositions pour que l’actuelle transition politique en Gambie se déroule de manière pacifique en recourant, au besoin, à des sanctions économiques ciblées pour contraindre le Président Jammeh à céder le pouvoir à son successeur’’. A l’union Africaine et aux Nations unies, la Raddho les exhorte à ne ménager aucun effort pour trouver une solution pacifique à la crise postélectorale en Gambie. Pour finir, elle lance un appel aux populations sénégalaises et bissau-guinéennes et aux organisations de la société civile, afin qu’elles accueillent et assistent, dans la pure tradition africaine, les réfugiés et les personnes déplacées de Gambie. 

 

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