Publié le 9 Apr 2019 - 07:34

Rapport Africa’s pulse 2018

 

De 2,5 % en 2017, la croissance des pays d’Afrique subsaharienne est passée à 2,3 % en 2018. C’est ce que révèle la dernière édition du rapport Africa’s Pulse publiée hier par la Banque mondiale. Le rapport indique que pour la quatrième année consécutive, l’économie progresse moins vite que l’accroissement démographique. Et malgré des prévisions régionales plus favorables pour 2019, qui tablent sur un rebond à 2,8 %, la croissance ne parvient pas à franchir la barre des 3 % depuis 2015.

Avec des exemples à l’appui, le communiqué de la Bm informe qu’au Nigeria, la croissance est ressortie à 1,9 % en 2018, en hausse par rapport à 2017 (0,8 %), à la faveur d’une légère reprise du secteur non pétrolier. La source renseigne que l’Afrique du Sud est sortie de la récession au troisième trimestre 2018, mais la croissance est restée atone, à 0,8 %, tout au long de l’année, les incertitudes politiques décourageant les investissements. L’Angola, troisième économie de la région, selon la Bm, ‘’est demeuré en récession, l’activité étant plombée par la faiblesse persistante de la production pétrolière’’.

...Par ailleurs, dans certains pays riches en ressources, comme la République démocratique du Congo et le Niger, la croissance est, d’après le rapport, ‘’repartie à la hausse, soutenue par le redressement de la production minière et du prix des matières premières, ainsi que par le rebond de la production agricole et des investissements publics d’infrastructure’’.

Ailleurs, comme au Liberia et en Zambie, elle est restée modérée, les investisseurs restant méfiants face au niveau soutenu de l’inflation et de l’endettement. D’après toujours l’institution financière internationale, dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le redressement se poursuit, mais demeure fragile, les réformes destinées à réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs ayant marqué le pas dans certains pays. Enfin, les économies moins tributaires des ressources naturelles, comme le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, ainsi que plusieurs pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, ont affiché de solides performances en 2018.

...Au demeurant, le rapport Africa’s Pulse révèle que la fragilité d’un petit nombre de pays prive l’ensemble de l’Afrique subsaharienne de plus d’un demi-point de pourcentage de croissance par an, l’équivalent de 2,6 points de pourcentage en cinq ans. A cet effet, l’auteur principal du rapport, Cesar Calderon, a fait savoir que les facteurs de fragilité ont évolué dans le temps et que des solutions pour y remédier doivent s’adapter. ‘’Les pays ont plus que jamais la possibilité de tourner la page de la fragilité, en coopérant entre eux pour lutter contre l’instabilité, les violences et le changement climatique’’, a ajouté l’économiste principal à la Bm.

 

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