Publié le 12 Sep 2017 - 04:16
RATTRAPE PAR LE POIDS DES AGES

Le lycée Abdoulaye Sadji fait peau neuve

 

Depuis des années, le lycée Abdoulaye Sadji croule sous le poids de l’âge. Beaucoup de salles de classe souffrent de désuétude. Raisons qui ont poussé les anciens de cet établissement à mettre un cadre pour réfléchir à la restauration de ce patrimoine classé, ancienne école normale des jeunes filles. Des complaintes entendues par l’Etat du Sénégal qui, cette année, par le biais du ministère de l’Education nationale, déroule un programme de réhabilitation et de restauration de sept lycées dans la région de Dakar. Le lycée Abdoulaye Sadji en fait partie. D’ailleurs les travaux ont déjà démarré.

Une bonne nouvelle pour le collectif Sos Abdoulaye Sadji. Ces anciens qui effectuaient une visite pèlerinage, le samedi dernier, ont salué la volonté de l’Etat de remettre à neuf ce royaume de leur adolescence. De l’avis de la journaliste Nafissatou Diouf, membre du collectif, « le lycée Abdoulaye Sadji est un patrimoine historique qu’il faut préserver ». Tout en lançant un appel à tous les anciens à venir adhérer au cadre de réflexion pour la bonne marche du lycée, elle fait savoir : « Nous aussi, nous jouons notre partition en tenant des réunions tous les samedis dans le lycée ». Toutefois, les travaux ne pourront pas être bouclés avant la rentrée des classes. Ainsi, précise-t-elle, « des dispositions sont en train d’être prises pour qu’il y ait une rentrée sans difficultés. Des lieux sont en train d’être identifiés pas très loin du lycée ».

Par ailleurs, l’état de délabrement avancé du lycée Abdoulaye Sadji est aussi accompagné par une mauvaise prise en charge de ses élèves. En effet, ont déploré les membres du comité Sos Lycée Abdoulaye Sadji, une vingtaine de bacheliers issus du lycée rufisquois ont été laissés en rade, malgré leurs mentions. « Cette année, il y a eu près de vingt élèves du lycée Abdoulaye Sadji qui ont eu des mentions bien. Le malheur, c’est que ces élèves-là n’ont même pas eu de bourses d’études ; ce qui veut dire qu’il y a eu des problèmes du côté administratif », s’offusque Idy Ba. Ainsi, renseigne-t-il, « nous avons décidé, en tant que Sos Sadji, en tant qu’anciens, de nous impliquer davantage pour permettre à ces élèves d’avoir les voies et moyens de pouvoir accéder à ces bourses et aller poursuivre leurs études à l’étranger ».

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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