Publié le 22 Aug 2017 - 16:11
REALISATION DE LA GRANDE MURAILLE VERTE AU SENEGAL

Ce sont les moyens qui manquent le plus

 

La réalisation de la grande muraille verte est un projet titanesque auquel le Sénégal tient beaucoup, même si les moyens font défaut.

 

Depuis 2008, le Sénégal s’est lancé dans la réalisation de la grande muraille verte qui s’étend de notre pays à Djibouti, soit sur 545 km. Aujourd’hui, par le biais de son agence nationale, le Sénégal réalise, en moyenne, chaque année, 5 000 ha. Aujourd’hui, il en est à 50 000 ha reboisés pour un tracée qui s’étend sur 171 kilomètres et large de 15 km. Un corridor qui s’étend de Leona, dans la région de Louga, en passant par Matam pour finir à  Bellé, dans la région de Tambacounda. Un projet titanesque, de l’avis du directeur de l’Agence de la grande muraille verte. Amady Gagna Cissé, qui présidait dimanche dernier la finale du tournoi de football organisé par l’Union pour la renaissance de Thiawlène (quartier à l’est de Rufisque), n’a pas manqué de plaider pour la hausse du budget destiné au projet. Selon lui, il tourne autour de 1 milliard 70 millions de francs CFA.

Selon le directeur de la Gmv, la portée du projet est grande chez les populations. En effet, signale-t-il, outre son rôle de freiner la désertification, le mur végétal aura aussi pour fonction de fixer les populations dans leurs terroirs. D’où son impact sur ces dernières. ‘’Le Sénégal est le seul pays qui intègre la dimension sociale pour améliorer les conditions de vie des populations résidentes sur le tracée de la grande muraille verte. Nous allons faire en sorte que les populations de ces zones puissent sentir l’impact du projet sur leur vécu. Des pôles de développement y seront installés pour qu’elles puissent rester et subvenir à leurs besoins’’, a-t-il soutenu.

Le reboisement se fait avec les épineux comme l’Acacia qui produit de la gomme arabique. Un produit utilisé dans l’ensemble des produits pharmaceutiques. Le Balanites (‘’soump’’) dont l’huile est prisée un peu partout dans le monde. ‘’Nous produisons aussi du miel dans les jardins que nous mettons en place. Avec ces filières (Acacia, Balanites, Jujufus  (‘’sidem’’) etc., nous faisons faire en sorte que ces populations puissent profiter de ces plantations prisées’’, a conclu  Amady Gagna Cissé.

Pape Moussa GUEYE (Rufisque)

 

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