Publié le 23 Jul 2012 - 15:26
RECASEMENT DES DÉGUERPIS DE L’AUTOROUTE À PÉAGE

Le malaise s'installe dans les familles

 

Le recasement des populations affectées par la traversée de l’autoroute à péage continue de susciter des grincements de dents. Les déguerpis des cinq communes d’arrondissement que sont Guinaw Rails Sud, Guinaw Rails Nord, Thiaroye Gare, Diamaguène Sicap Mbao et Tivaouane Diacksao, sont toujours confrontés à la recherche d’un toit.

 

Leur calvaire résulte d’une mauvaise planification de l’agence en charge des grands travaux de l’Etat, APIX, selon le président des déguerpis de la zone de Pikine.

 

En effet, selon Mamadou Guèye, ‘’ces gens sont prévus pour être relogés au niveau de la zone de recasement de Tivaouane Peulh. Ils sont au nombre de 1000 mais au niveau de l’APIX, c’est un chiffre de 950 qui a été avancé. Il se trouve que parmi ceux-là, il n'y a que 21 qui sont disposés à construire parce qu’ils n’ont plus de moyens’’. Ce, à cause du fait que c’est l’APIX qui avait pris l’engagement de payer la location pour tous ceux qui devaient attendre jusqu’à ce que le site de recasement soit disponible pour les accueillir.

 

Malheureusement, ‘’ce paiement n’a pas été honoré. C’est ce qui fait que l’argent du dédommagement est entré dans le paiement des locations’’, avance M. Guèye qui ajoute : ‘’L’Apix a attribué des terrains à plusieurs personnes. L’autre problème de taille, c’est que certains d’entre nous ont choisi des parcelles avec leur propre architecture. Mais, il se trouve qu’ils n’ont pas de documents administratifs prouvant que le terrain leur appartient; ce qui leur permettrait d’avoir une autorisation de construire’’.

 

Il faut noter que l’AGETIP, chargé des travaux d’aménagement de la zone de recasement de Keur Massar – Tivaouane Peulh, avait organisé, mercredi dernier, une visite de chantier avec la presse, afin de montrer l’état d’avancement des travaux. En effet, elle se charge de viabiliser plus de 2000 parcelles pour les déguerpis de l’autoroute à péage.

 

Mais, selon le chef de l’unité, Edgard Delmace Gnimassou, ‘’sur le site qui doit être totalement viabilisé en 2013, l’AGETIP devra, sur les 160 hectares de la zone, aménager les 80 hectares en installant la voirie nécessaire au niveau des différentes artères, un réseau d’assainissement (eaux pluviales et eaux usées) en plus d’une station de traitement des eaux usées et d’une station de pompage’’. Deux écoles primaires, un collège d’enseignement moyen, deux postes de santé, deux mosquées, un centre socioculturel, un marché, un terrain de sport multifonctionnel et un terrain de football, sont aussi prévus sur le site.

 

Pape Moussa Guèye

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