Publié le 3 Dec 2016 - 19:37
RECHERCHE ET INNOVATION A L’UCAD

Les doctorants demandent l’équipement des laboratoires

 

Les étudiants des sept écoles doctorales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont plaidé hier pour l’équipement de leurs laboratoires de recherche afin de mener à bien leurs activités.

 

Les pensionnaires des écoles doctorales de l’UCAD ont profité hier de la clôture de la première édition des écoles doctorales communes (EDC) de leur université, pour solliciter une aide auprès de leurs autorités de tutelle. Ils leur demandent de procéder à l’équipement ‘’complet’’ de tous les laboratoires et d’y mettre le matériel nécessaire. Selon Matar Niang, l’appareillage des laboratoires leur permettra de mener leurs activités sur place. ‘’Si nos laboratoires étaient bien équipés, on pourrait effectuer nos travaux au Sénégal. Cela nous faciliterait la tâche et nous permettrait également d’amoindrir les coûts de déplacement à l’étranger’’, a prôné le doctorant en deuxième année de Physique-Chimie.

Toutefois, Matar Niang précise qu’il y a plus de 500 doctorants inscrits dans les écoles doctorales de l’UCAD et tous, dit-il, sont des chercheurs. D’où, déclare-t-il, l’importance d’accorder une place de choix à la recherche et à l’innovation. De l’avis de M. Niang, à partir de la recherche, ils peuvent ‘’apporter leur contribution au Plan Sénégal émergent’’. ‘’Les gens ont tendance à dire que les chercheurs cherchent et ne trouvent pas. Mais ce sont des commentaires. Il y a des doctorants de l’UCAD qui ont fait des combustibles à partir des déchets plastiques et d’autres qui travaillent sur la décontamination des eaux usées. Autant de résultats qui prouvent le contraire’’, a révélé Matar Niang, en marge de la clôture de la première édition du Collège des écoles doctorales communes de l’UCAD.

D’après lui, il est temps qu’on accorde ‘’beaucoup plus d’importance’’ à la recherche. ‘’L’État doit allouer des moyens suffisants à la recherche. Les thèses produites par les doctorants sont souvent rangées dans les armoires. Quand on produit une thèse, c’est pour servir à autre chose. Tout ceci passe d’abord par l’équipement des laboratoires. Il appartient au président de la République de nous aider’’, a-t-il poursuivi, tout en déplorant le temps qu’ils perdent dans la préparation de leur thèse. Pour faire une thèse, regrette-t-il, les doctorants peuvent perdre trois à cinq ans. Cela est dû au fait qu’il y a peu de laboratoires à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Le thème de la célébration de la première édition des ECD de l’UCAD qui s’est déroulée du 29 novembre au 2 décembre est axée sur la ‘’recherche et l’émergence’’. Selon Matar Niang, membre du comité d’organisation, le but d’organiser les écoles communes doctorales, c’est de rassembler tous les doctorants pour ‘’évaluer et mesurer leurs capacités à communiquer’’.

GAUSTIN DIATTA

 

Section: