Publié le 9 Mar 2024 - 08:22

Reconstruction lycée Seydina Limamoulaye de Guediawaye

 

Après les polémiques liées aux conditions d’attribution du marché de la reconstruction du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye et qui ont fait les choux gras de la presse, le Directeur de l'Administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion (MFPAI) a fait quelques précisions hier dans une note.  Il souligne que Macky Sall a, lors du Conseil des ministres du 30 novembre 2022, inscrit comme l’une des priorités dans le sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, la réhabilitation des anciens établissements scolaires publics. 

‘’En application de cette instruction, le MFPAI a lancé, en procédure d’urgence, à la suite du rapport de la Commission de Protection civile de Guédiawaye, un appel d’offre (N°AOR-T-DAGE-133- MFPAI), relatif à la reconstruction du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, qui menace ruine. Seules deux entreprises avaient soumissionné’’, note-t-il. ‘’À la suite de l’évaluation des offres, précise la même source, la commission des marchés a relevé les manquements suivants, par rapport au dossier de l’un des candidats, à savoir l’entreprise ‘’Exbat Suarl’’ qui est lié à un chiffre d’affaires non conforme. En effet, la moyenne des chiffres d’affaires produite par l’entreprise durant les exercices 2019, 2020 et 2021 est de 6 113 149 071 FCFA, or le minimum requis dans le dossier d’appel d’offres est de 8 250 000 000 FCFA’’, lit-on dans la note.

...‘’Après vérification arithmétique, l’offre de l’entreprise est passée de 9 584 814 609 FCFA à 11 065 768 038 FCFA dépassant le budget prévisionnel de 65 768 038 FCFA, la production d’une attestation de service fait pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Côte d’Ivoire qui s’est avérée fausse après vérification. Il convient de noter que l’entreprise ‘’Exbat Suarl’’ a fourni, au soutien de son dossier de soumission. Il s’agit d’une attestation de bonne exécution pour la construction de 295 villas en Guinée Conakry entre 2019 et 2021 délivrée par Yettis Sénégal, alors que l’Entreprise Yettis Sénégal est créée en 2022 sous le numéro SN DKR 2022, une attestation de service faite pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Côte d’Ivoire. Bizarrement, il ressort de cette pièce que le lycée a été réalisé avant le lancement des travaux, car, la cérémonie de lancement des travaux du nouveau lycée de Boundiali a eu lieu le 20 mai 2023’’, a indiqué le communiqué. Après vérification auprès du Coordonnateur du projet de construction des lycées professionnels, selon le DAGE, il est établi par courrier que l’attestation produite est fausse. Par ailleurs, la réponse du Directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics de Côte d’Ivoire, selon le document, laisse apparaitre que la construction du lycée de Boundiali a été plutôt confiée à l’Entreprise Vampoupa-SA, visible sur le Sigmap de la Cote d’Ivoire dont copie leur a été transmise.

‘’Au regard de ces manquements, le MFPAI avait déclaré le marché infructueux et relancé la procédure après l’Avis de non objection de la Direction centrale des Marchés publics (DCMP). L’Agence de Régulation de la Commande publique (ARCOP), saisie par l’entreprise Exbat, a rendu la décision n°012/2022/ARMP/CRD/DEF du 07 juin 2023 et a décidé de saisir le Procureur de la République des différents documents transmis par les parties pour toute vérification et décision à prendre. Il est heureux de constater que, les travaux de reconstruction du lycée confiés à l’entreprise Kelimane, se poursuivent normalement depuis juin 2023. À ce jour, trente salles de classes ont été réceptionnées et ont permis de poursuivre correctement les enseignements apprentissages et sans perturbation du climat social’’, ajoute la note. D’après qui, c’est dans ces conditions que des informations parues dans la presse ont fait état que la Cour suprême aurait rendu deux arrêts : l’un, le 13 juillet 2023 ordonnant la poursuite des travaux et l’autre, le 22 février 2024 annulant la décision de l’ARCOP. A ce jour, informe le communiqué, le MFPAI n’a aucune connaissance de ces deux procédures.

 

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