Publié le 8 Apr 2019 - 18:04
RECRUDESCENCE DES VOLS DE MOUTONS ‘’LADOUM’’

Les éleveurs réclament des armes à feu

 

Face à la recrudescence des vols de moutons de la race ‘’ladoum’’, les éleveurs demandent la possibilité de porter des armes à feu, pour faire face aux ‘’braquages’’ dont ils sont victimes.

 

Les éleveurs de moutons ‘’ladoum’’ ne se sentent pas en sécurité et s’inquiètent pour leurs bergeries, avec la recrudescence des vols. Le président de l’Association départementale des éleveurs de ‘’ladoum’’ (Adel), Abdoulaye Diakhaté, renseigne que ‘’ce fléau est en train de plomber le secteur. Depuis un bon bout de temps, poursuit-il, on a constaté la recrudescence des vols. Tout récemment, un des nôtres du département de Rufisque, en l’occurrence Gora Diokhané, a été victime d’un vol’’. Il parle de braquages dignes des films hollywoodiens. ‘’Ce n’est plus de simples vols, mais des braquages. Les voleurs viennent armés jusqu’aux dents pour prendre vos animaux. Si d’aventure vous voulez vous interposer, ils vous tuent sans hésiter’’, se désole-t-il.

A la clôture du 6e salon organisé par sa structure, qui s’est tenu du 2 au 7 avril derniers aux Hlm de Rufisque, les éleveurs n’ont pas manqué de lancer un appel aux autorités compétentes pour régler définitivement le problème. ‘’Cela constitue un réel problème, pour nous. Depuis des années, on en parle, mais les voleurs ne sont jamais traqués et attrapés. Donc, nous demandons à l’Etat de nous assister et de nous venir en aide par rapport à ce fléau qui constitue un réel frein, parce que beaucoup de gens n’osent pas investir dans ce domaine, parce que, tout simplement, ils ont peur d’être volés un jour’’, lance-t-il.

En attendant, le président estime qu’il est nécessaire qu’on autorise ‘’les éleveurs à porter des armes’’, parce que, dit-il, ‘’le problème est complexe’’.

Par ailleurs, les éleveurs ont émis le vœu de voir la race ‘’ladoum’’ considérée ‘’comme de la semence et utilisée pour booster notre élevage sur le plan national’’. Mais, aussi, la possibilité pour eux de s’implanter au niveau du ranch Djibo Leyti Ka (ex-Doly), afin ‘’de pouvoir rentabiliser la race ‘ladoum’, mais aussi pour l’autosuffisance en moutons de Tabaski et en viande’’, explique Abdoulaye Diakhaté dit ‘’Samy’’. 

PAPE MOUSSA GUEYE

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