Publié le 25 Feb 2016 - 20:21
REFERENDUM DU 20 MARS PROCHAIN

Souleymane Ndéné Ndiaye vote ‘’NON’’

 

A l’instar de la plupart des leaders de l’opposition et de la société civile, le leader de l’Union nationale pour le peuple/Bokk Jëmu (Unp), Souleymane Ndéné Ndiaye, appelle à un ‘’NON’’ au prochain référendum.

 

Le Front du ‘’NON’’ au prochain référendum s’agrandit au jour le jour. Après Idrissa Seck, voilà que le leader de l’Union nationale pour le peuple/Bokk Jëmu vient allonger la liste des réfractaires en appelant à un ‘’NON’’ massif.

Dans une lettre ouverte intitulée ‘’Et si Ismaëla Madior Fall avait raison’’, le dernier premier ministre de Me Wade estime que ‘’le référendum a été ôté de sa substance dès lors que la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans devra attendre la période 2019-2024’’.  

Dans sa missive, Souleymane Ndéné Ndiaye est largement revenu sur l’avis du Conseil constitutionnel. Parlant plus en technicien de Droit qu’en politique, il souligne que ‘’dans le texte fondateur du Conseil constitutionnel, à savoir la loi organique 92-23 du 30/05/1992, tout comme dans les dispositions mêmes de la Constitution relatives à ladite juridiction, il n'apparaît en aucun moment, au nombre de ses compétences, la possibilité pour l'institution judiciaire de pouvoir donner un avis’’. D’où selon lui, toute l’urgence de modifier l'article 92 de la constitution pour que le Conseil constitutionnel puisse se prononcer sur des demandes d'avis plutôt que d'avoir à rendre des décisions’’.

Mais selon l’Ex-Pm, le débat n’est pas dans le caractère consultatif ou contraignant de l’avis du Conseil constitutionnel. La question est de savoir si le Président Macky Sall devrait s'abriter derrière ce rideau pour s'affranchir de sa promesse de passer du septennat au quinquennat et de se l'appliquer pour son mandat en cours. Moralement, il estime que le chef de l’Etat devait respecter sa parole dès lors que ‘’les engagements en politique constituent la source même de la légitimité des élus’’. Pour que la parole des hommes politiques ait un sens et soit crédible, il faut, selon lui, que ceux qui s'engagent respectent leurs engagements et leur parole’’.

Dans un autre registre, Souleymane Ndéné Ndiaye trouve même inopportune la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans dans notre pays où tout est à refaire. ‘’Ayant pratiqué l'Etat au niveau le plus élevé, je puis affirmer que le septennat nous va beaucoup mieux que le quinquennat’’, soutient le leader de l’Unp qui estime que ‘’chez nous, nos méthodes, nos procédures ainsi que notre organisation sont si lourdes qu'en cinq ans, un président et son régime auront du mal à réaliser un bilan à la mesure des espérances et des attentes du corps social en général’’. Ce qui n'est pas le cas en France, aux Usa, en Allemagne ou en Suède où les Chefs d'État ou de gouvernement gèrent plus le leadership international du pays que son développement intérieur’’.

ASSANE MBAYE

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