Publié le 18 Apr 2019 - 13:56
REHABILITATION DE LA PAROISSE NOTRE-DAME DES VICTOIRES

L’église cherche 11 millions

 

La messe de Pâques ne sera pas célébrée, cette année encore, en l’église Notre-Dame des Victoires de Diourbel. Deux ans après leur lancement, les travaux de réhabilitation de ce lieu de culte sont loin d’être achevés.

La réhabilitation de l’église Notre-Dame des Victoires de Diourbel n’est pas encore terminée et cela au grand dam des fidèles catholiques. Ces derniers sont obligés, à l’heure de la messe, de s’entasser dans un abri de fortune dressé dans l’enceinte du presbytère. Une fidèle, rencontrée à la sortie d’une messe, crie son indignation : ‘’Nous prions dans des conditions très difficiles. Il y a des fidèles qui se mettent debout pendant toute la durée de la messe. Le lieu est très exigu.’’ Et dire que le budget prévu pour la reconstruction de ce lieu de culte centenaire a été revu à la baisse. De 60 millions au début, il a été ramené à 32 millions de F Cfa.

Un membre du comité paroissial, sous couvert de l’anonymat, renseigne : ‘’Lorsque la réhabilitation de l’église a été décidée, la paroisse de Diourbel devait remettre la moitié et le reste devrait être compléter par le diocèse de Thiès qui comprend les régions administratives de Diourbel, Thiès et une partie de Fatick. A ce jour, les paroissiens de Diourbel ont dépensé, sur fonds propres, 21 219 500 F. Le docteur Marie Khémesse Ngom a contribué avec la remise de 25 tonnes de ciment. Le président de la République a tenu promesse, en octroyant les 5 millions que l’actuel ministre, Directeur de cabinet avait annoncé aux fidèles, lors de la messe du jubilé d’or. Il nous reste un gap de 10 812 587 F pour achever tous les travaux.’’ 

Un tour effectué au niveau du chantier renseigne à suffisance sur l’étendue des travaux qui restent. La charpente n’est pas faite. Les grands travaux ne sont pas achevés. A ce jour, malgré l’appel que l’évêque de Thiès avait fait en 2017, les autorités municipales tardent à remettre une contribution. Même le conseil départemental n’a pas participé. Ce sont les fidèles qui continuent de mettre la main à la poche. Et dire que monseigneur André Guèye justifiait sa demande ainsi : ‘’Je lance un appel à tous les chrétiens pour que chacun donne sa contribution, parce que tout ne peut pas venir d’ailleurs. Mais aussi un bâtiment qui a 100 ans dans cette ville représente quelque chose. Il faut que les autorités municipales s’approprient les travaux pour que l’église, qui fait partie du patrimoine historique de la ville, soit réhabilitée.’’

Boucar Aliou Diallo (Diourbel)

 

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