Publié le 4 Dec 2015 - 14:06
RELAXE PAR LE TRIBUNAL DES FLAGRANTS DELITS

Le lutteur Saloum-Saloum sauve son combat du 29 décembre

 

Après une semaine de détention préventive pour offre ou cession de drogue, le lutteur Saloum-Saloum a recouvré hier la liberté. Relaxé, il sauve ainsi son combat du 29 décembre.

 

Hier lors de son procès devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, le pensionnaire de l’écurie ‘’Sakku Xam-Xam’’, Saloum-Saloum, avait l’esprit à son prochain combat du 29 décembre prochain, mais aussi à la suite de sa carrière dans la lutte. Il était traumatisé par l’idée d’une condamnation, vu que le Comité national de gestion (CNG) de la lutte menace tout simplement de retirer la licence à tout lutteur condamné, même à 15 jours de prison. Mais au final, il a retrouvé le sourire, puisque ses craintes se sont dissipées avec sa relaxe pour les faits d’offre ou de cession de drogue pour lesquels il était poursuivi.

 A l’évocation de son dossier, Saliou Samb a craint de ne pouvoir affronter son adversaire ‘’Domou Dawou’’, le 29 décembre prochain. Car, à cause de l’absence de l’un des ses avocats, Me Atoumane Guèye, un autre de ses conseils, Me Aboubakry Barro, a voulu renvoyer le dossier. Mais c’était sans compter avec la volonté du lutteur qui s’est mis à jeter des regards de part et d’autre, en marmonnant d’une voix plaintive : ‘’J’ai un combat le 29.’’ Après concertation, les avocats présents ont décidé de plaider sans leur confrère. A l’entame des débats d’audience, c’est le témoin Alassane Barry qui a été entendu. Ce dernier, qui purge deux ans pour offre et cession de drogue, a blanchi le lutteur. Le prisonnier a déclaré qu’il n’avait jamais déclaré que Saloum- Saloum faisait partie de ses fournisseurs et qu’il ne le connaissait qu’à travers la télévision.

Entendu à son tour, le lutteur a clamé son innocence, accusant un policier du nom de Makha d’avoir voulu lui extorquer de l’argent. ‘’Je revenais de «Chez Joe» où je venais d’acheter deux poulets. Makha m’a demandé d’embarquer dans le véhicule. En cours de route, il m’a lancé: « Je sais que tu as un combat donc, donne-moi 200 000 F CFA, sinon je te fais coffrer. Je lui ai rétorqué que je préfèrais plutôt acheter un bœuf pour l’offrir à mon marabout », a raconté le prévenu. Il a précisé que ce n’était pas la première fois que le policier le faisait chanter. ‘’Il m’avait arrêté sans aucune raison et ma mère avait été obligée de brader sa chaîne en or de 800 000 F à 300 000 F CFA’’, a laissé entendre Saloum-Saloum. ‘’Je ne touche pas à la drogue car je ne suis pas un petit lutteur. J’ai eu 32 combats, depuis 2002, et j’ai eu à affronter Balla Gaye 2 et d’autres champions’’, a ajouté le lutteur qui n’a pu retenir ses larmes au cours de sa déposition.

Et au-delà de ses dénégations, la représentante du parquet a décelé des incohérences dans le procès-verbal d’audition du témoin. C’est pourquoi elle a requis la relaxe pure et simple. La défense a abondé dans le même sens, tout en dénonçant l’acharnement dont est victime son client.

FATOU SY

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