Publié le 1 Oct 2012 - 20:43
RELIGIONS EN INDE

Une harmonieuse multiconfessionnelle

 

Il n’y a pas de prêche d’intolérance en Inde, particulièrement en ce qui concerne la religion. Églises chrétiennes et mosquées aux toits d’or s’élèvent dans le ciel de la Nouvelle Delhi, sans heurts, même s'ils peuvent être noyés dans un gigantisme où temples hindous et bouddhistes voisins sont prédominants.

 

 

En matière de religions, toutes les confessions se retrouvent en Inde. Croisé au détour d’une rue de la capitale New Delhi, un prêtre du dieu Ganesha adresse de manière indiscriminée ses bénédictions, qu’importe la confession des passants. «Vous pouvez prier ici, même si mon dieu n’est pas le vôtre. Les prières adressées ne sont jamais malvenues. Chacune d’entre elles est autant un vœu pour sa propre bonne fortune que pour celle de son prochain, n’est-ce pas ?», explique l’homme saint. Le dieu éléphant, quant à lui, regarde les passants d’un air paisible, assis en tailleur sur son autel… Ses fidèles ne sont en guerre avec nul autre.

 

De la même manière, dans un marché tout proche, sur la route qui sort de la capitale en direction d’Aggra, où la délégation du reporter d'EnQuête doit passer le week-end pour visiter le Taj Mahal, on croise une floraison de bâtisses de prêche, certaines humbles et décrépites, d’autres impressionnantes au point d’être une statue bariolée d’une dizaine de mètres à l’effigie d’une divinité hindoue à la peau...bleue.

 

Mais dans ce pays gigantesque du sous-continent asiatique avec son milliard de personnes et ses milliers de divinités, la religion n’est pas que dans les temples. Des dizaines de festivals ambulants défilent sans arrêt dans les rues exiguës. Sur des charrettes tirées par des fidèles ou par des animaux de traits, des fillettes parées de leurs plus beaux saris sont couvertes de colliers de fleurs et saluent aimablement, poliment, les passants qui les acclament. Des garçons à la peau très noire, couverts de poudres de pigments purs de la tête aux pieds, agitent leurs têtes et leurs bras fuchsia et jaunes au ciel en chantant et dansant autour d’elles. Les badauds, eux, s’arrêtent un instant pour participer aux festivités. Leurs tirades en hindi, incompréhensibles pour l'étranger qui débarque dans ce pays, se mêlent à celles de la procession. Très vite, ils retournent sereinement à leurs activités.

 

Croire, c’est aussi un art de vivre. La foi ne s’arrête pas à la porte du temple, elle occupe une grande part du quotidien des gens. Er Bipen Bhat, ingénieur en télécom, nous explique une coutume toute particulière. «Je porte 3 bagues à la main droite. Chacune est faite d’un métal spécifique et sertie d’une pierre différente. Leur emplacement également est choisi de manière à plaire aux étoiles sous lesquelles je suis né. C’est une sorte d’offrande afin d’attirer sur moi la faveur du destin», raconte-t-il en nous laissant examiner ses doigts...

 

SOPHIANE BENGELOUN (ENVOYÉE SPÉCIALE À NEW DELHI, INDE)

 

 

 

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