Publié le 5 Sep 2015 - 15:22
REMANIEMENT MINISTERIEL

La foire aux rumeurs

 

Tout le monde y va de son grain de sel depuis le début des vacances gouvernementales annonçant un remaniement imminent et de grande ampleur. Selon des sources dignes de foi, rien n’est moins sûr.

 

Qu’est-ce qui pourrait justifier un remaniement alors que le gouvernement de Mahammad Boun Abdallah Dionne se prépare à reprendre le ‘’pouls’’ du pays, après les vacances qui prennent fin en mi-septembre ? Dans un pays où les rumeurs se disputent bien souvent la place aux faits, les bruits sur un remaniement ont rapidement envahi la place dakaroise au point que certains, de façon bien péremptoire, ont dressé une liste de départs et d’arrivées.

L’audience que le Président Macky Sall a accordée au Général Babacar Gaye deux semaines après sa démission forcée et fort médiatisée a été sans doute interprétée comme une façon pour le Président de lui  baliser le terrain. ‘’Et vite une place lui a été trouvée par la rue au sein du gouvernement : le ministère de l’Intérieur’’, ironise une source policière. Or, croit-on savoir en haut lieu, ‘’même si la gestion par la Police du dossier de Bassirou Faye est très problématique, cela ne veut pas dire que le ministre de l’Intérieur va partir. Et le fait que le Président Sall reçoive le Général Babacar Gaye ne peut pas signifier qu’il lui donne le poste. Les gens vont trop vite en besogne’’, regrette-t-on.

Dans tous les cas, le modus operandi est toujours le même. On pointe des insuffisances pour ensuite dresser le profil le ‘’mieux indiqué’’ pour remplacer un ministre sur…siège éjectable. C’est le cas des ministres de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam, des Finances Amadou Bâ et même du Premier ministre pour des raisons de ‘’méforme’’. Mais en réalité, rien de cela  n’est confirmé. Bien au contraire, le Président Sall va sans doute jouer la continuité. ‘’Il est possible qu’un ou deux ministres soient remplacés dans la routine du fonctionnement d’un Etat, mais les fondamentaux ne seront pas retouchés’’, indique-t-on. Point de remaniement donc. La question est de savoir qui alimente tout ça ? On espère que ce n’est pas le pouvoir lui-même…

 

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