Publié le 11 Feb 2019 - 21:39
REMIER LEAGUE - 26E JOURNEE

City découpe Chelsea en six

 

Porté par un Sergio Agüero une nouvelle fois brillant et un collectif brutal, Manchester City a laminé Chelsea à l'Etihad (6-0) et laisse les Blues avec la plus grosse défaite du club depuis 1991 pour réfléchir. Revoilà le gang de Guardiola aux commandes de la Premier League.

 

Simple : Chelsea n'avait jamais connu ça de son histoire en Premier League. La dernière fois, c'était à Nottingham, un jour d'avril 1991. Le score ? Sept, zéro. Un autre record ? Oui, celui égalé par Sergio Agüero dimanche, auteur d'un nouveau triplé et d'une performance brillante : seul Alan Shearer a réussi autant de hat-trick que l'Argentin. Fallait-il s'attendre à vivre un dimanche historique ? Il y avait de ça dans l'air à l'Etihad, où Pep Guardiola avait annoncé au monde qu'il venait disputer une finale pour le titre. Le Catalan a finalement demandé à ses hommes de tout écraser. Par six.

Le monologue de Guardiola

Si, en venant s'installer dans ce grand salon bleu ciel, les invités souhaitaient assister à un échange délicieux entre deux hommes qui avaient promis au monde un débat énergique, les curieux ont trouvé un monologue. Un monologue brutal, brillant, où l'on a vu passer sur la table tous les préceptes de Pep Guardiola, de la sacro-sainte « règle des cinq secondes » pour récupérer la parole au refus de la lâcher. Difficile de faire plus violent pour ouvrir ce que Guardiola avait élevé au rang de « finale » , que le Calatan a décidé d'attaquer par une petite surprise – la présence d'Oleksandr Zinchenko sur le côté gauche de sa défense, une première en championnat depuis la victoire à Southampton fin décembre – et une distribution de baffes à Maurizio Sarri, invité poussé au mutisme. Ce qui a donné un tremblement de terre : une ouverture du score précoce de Raheem Sterling au bout d'un coup franc rapidement joué par De Bruyne, un doublé d'Agüero en six minutes et une quatrième flèche plantée par Gündoğan avant le premier tour de cadran. Pour la deuxième fois consécutive à l'extérieur, Chelsea a ainsi reçu quatre balles à l'estomac.

Agüero, l'énième merveille

Cela n'aura pas empêché Guardiola de se rouler par terre après un raté incroyable d'Agüero, mais il fallait avoir la tête ailleurs : sur les errements défensifs répétés de ces Blues notamment, qui auront mis une demi-heure à répondre à un Manchester City étouffant.

De là, la discussion a commencé, Gonzalo Higuaín a pointé son nez et poussé Ederson à l'envolée, Pedro a enfin réussi à s'éjecter par séquences du marquage de Zinchenko, mais Agüero, lui, a poursuivi un numéro débuté entre les lignes bleues et impossible à arrêter. Preuve en est, l'Argentin a refusé de mettre un terme à son ascension en seconde période, a envoyé un coup de tête sur la barre et s'est ensuite offert le onzième triplé de sa carrière anglaise (record de Shearer égalé) sur un penalty obtenu par Sterling dans les pieds d'Azpilicueta. Une séquence symbole de la différence entre la dernière entrevue Guardiola-Sarri, d'où l'Italien était reparti avec les poches pleines, et celle-ci : cette fois, Chelsea a explosé, a failli à la relance et a vu son milieu, Jorginho en tête, se noyer entre les circuits locaux.

En évoquant l'aller cette semaine, Maurizio Sarri n'avait pas hésité à évoquer « une victoire chanceuse » dans son argumentaire. Dimanche, l'Italien a surtout confirmé que la victoire contre Huddersfield il y a une semaine n'était qu'une respiration : son Chelsea allait glisser de nouveau, ce qu'il a fait en grand à l'Etihad, où De Bruyne et Fernandinho ont eu des cartouches de 6-0 et d'où Guardiola a rapidement retiré ses pions majeurs (De Bruyne, Agüero, Fernandinho). Finalement, le sixième bâton a été dessiné par Sterling après une merveille d'ouverture de David Silva pour Zinchenko. Ainsi, le dernier quart d'heure n'aura été que gestion et digestion d'un message qu'il fallait envoyer à Liverpool pour un City qui reprend la tête du championnat à la différence de buts. Prochaine cible à abattre dans quinze jours. D'ici là, Chelsea a tout un monde à retaper.

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